• Description

Second siège de Paris :

Delescluze dénonce l’incapacité du Comité de Salut et public et obtient son renouvellement. Il sera composé de Arnaud, Ranvier, Gambon, Eudes et Delescluze. Rossel abandonne le commandement des troupes fédérées. Pour échapper à l’incarcération, il se cache. Il est dangereux de lâcher la Commune.

Dans la nuit du 8 au 9 mai, huit bataillons des divisions Berthaut (corps Douay) et Vergé (corps Vinoy), franchissent la Seine et entament une parallèle de 1500 m depuis la Seine, au pont de Billancourt, jusqu’au quartier des Princes, en avant du village de Boulogne.

9mai

Dans la matinée, une reconnaissance par une compagnie du 38e de marche s’avance jusqu’au glacis du fort d’Issy et pénètre à l’intérieur, sans rencontrer le moindre insurgé. Sans ordre venu de Paris et ne pouvant plus défendre la position, les insurgés sont partis, sans bruit, à la faveur de la nuit. Le fort évacué est immédiatement occupé par l’armée.

A Issy, Nicolas Zambaux, quarante-et-un ans, natif de Paris, franc-tireur au 296e bataillon de la garde nationale, doit être amputé du bras, blessé au coude par un coup de feu. Edouard Aimé Ernest Chareyron, dix-neuf ans, de Toulaud, Ardèche, soldat au 38e de ligne, a les doigts de la main gauche fracturés par un coup de feu.

A Neuilly, Guillaume Veyre, vingt-un ans, natif de Siccien-Saint-Julien, Isère, soldat au 23e chasseurs à pied a l’avant-bras droit paralysé après une blessure par balle.

Les attaques à droite et à gauche marchent en parallèle. L’attaque de droite est dirigée contre le fort de Vanves, vers lequel les troupes se dirigent pour l’investir par la gorge. L’attaque de gauche s’avance dans le bois de Boulogne et embrasse toute la partie d’enceinte comprise entre la Seine et la porte de la Muette.

A Ulm, en captivité, Simon Bourdet, de Vellexon, Haute-Saône, soldat au 11e de ligne, et Louis Le Normand, de Belle-Isle-en- Terre, Cotes d’Armor, soldat au 1er régiment du train d’artillerie, décèdent de pneumonie.

A Mayence, en captivité, Romain Asmand, de la Seine-Maritime, soldat au 70e de ligne et Joseph Guillemet, de Guignin, Ille-et-Vilaine, garde mobile, décèdent de pneumonie.  Henri Diraison, de Landéda, Finistère, du 3e lanciers, décède de fièvres.

En Algérie, au 80e régiment de ligne, le sous-lieutenant J Stoffel est porté disparu au combat du Col de Beni-Aïcha.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 9 mai 2021