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A Blois, jusqu’au 22, des troupes allemandes passent, s’arrêtent, remplaçant celles qui partent. Il y a toujours cinq à six milles hommes dans la ville.

A Vendôme, les nouvelles de l’extérieures arrivent au compte-gouttes, même si, à partir de ce jour, les vendômois peuvent correspondre directement avec Paris, et même cacheter leurs lettres.

Toute la journée, les régiments allemands se croisent dans les rues, comme au plus fort de la guerre.

Les deux régiments de mobiles, le 33e et le 75e arrivent aux Trois-Moutiers, après une marche de dix km.

Dans le Doubs, l’aide médicale arrive enfin aux ambulances de Clerval, entre Baume-les-Dames et Montbéliard.

Ces dernières, établies dans l’urgence, avaient immédiatement été encombrés, mal tenues. Les blessés et les malades étaient installés sur de la paille souillée, qu’il était impossible de changer. La vermine y était partout. Un seul médecin était là pour s’occuper des patients, le docteur Bobilier.

Quatre cents militaires blessés ou malades, dépourvus de tout, sont passés par, ce que les auteurs de l’époque décrivent, cette étable humaine. Cent cinquante-huit y sont morts.

Ils seraient probablement tous décédés si une ambulance strasbourgeoise n’était arrivée à la rescousse du docteur Bobilier. Cette ambulance providentielle était dirigée par une femme, Mme Schneiter.

Le 19 février, un important matériel médical de cent quatre-vingts lits, dirigé d’abord sur Bâle, arrive à Clerval.

Les malades sont alors déplacés et installés au vieux château, à l’hôtel de ville, à l’école, au couvent et au nouveau château, transformés en ambulances.

Un dépôt de convalescent est même installé, permettant de les séparer des autres patients, leur évitant ainsi une nouvelle contamination.

19février

Sur les deux cent dix malades encore présent, seuls douze vont décéder, grâce à ces soins et installations.

L’ambulance va rester à Clerval jusqu’au 28 mars, date de l’évacuation des derniers malades.

A Ulm, Argin en Amar, d’Alger, du 3e tirailleurs algériens, décède de pneumonie.

Georges Baudesson, d’Issy-le-Bourg, Aisne, garde mobile, décède de la scarlatine.

Nicolas Beauvais, de Tolvain, Meurthe, soldat au 1er régiment de grenadier de la garde, décède du typhus.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 19 février 2021