• Description

les sièges continuent à Strasbourg, Bitche, Metz, Montmedy.

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A Blois, la chute de l’empire est symboliquement marquée. La plaque indiquant la rue du prince impériale est rebaptisée rue du Quatre septembre. A Paris, c’est la rue du Dix décembre qui prend ce nom. L’empire est bien mort et les bons citoyens veulent que des têtes tombent et réclament celle du maire. Comme s’il n’y avait rien de plus important à faire. Mais les considérations, à l’arrière d’un front, en sont bien souvent éloignées.

Pour calmer certains groupes virulents, le maire de Blois, Eugène Riffault, et son premier adjoint, M. Brillard décident de démissionner. Les suivants sur la liste d’élection municipale, du moins ceux qui l’acceptent, prennent donc temporairement leur suite, ce qui calme les revanchards.

La valse des maires a commencé, celle des préfets aussi. Le nouveau gouvernement nomme de nouveaux préfets, moins napoléoniens. M. Lecanu succède, dans le Loir-et-Cher, au vicomte de Gauville. A Vendôme, M. Demarsay est nommé sous-préfet en remplacement de M. de Watrigant.

La garde nationale sédentaire de Blois est formée. Elle s’organise malgré les manques. Seulement deux cents fusils ont été distribués. La mairie n’ayant pas pu obtenir les munitions pour ces armes, demande aux arquebusiers de la ville de fabriquer vingt mille cartouches. La guerre n’est pas encore là, mais les habitants s’y préparent, du moins certains.

Des rumeurs courent, disant que les prussiens pourraient ne pas venir s’ils recevaient assez d’argent. Mais qui payerait ? Même si les journaux se font les échos des batailles et rapportent les noms des morts et des blessés qui sont du département, la guerre n’est pas encore réelle pour les habitants du Loir-et-Cher. Cela va vite changer.

A Paris, le gouvernement s’apprête à partir pour Tours, avec le corps diplomatique, les administrations des finances, de l’intérieur, des affaires étrangères et de la guerre. Le général Trochu restera à Paris avec les autres administrations.

L’armée se réorganise, l’arrière s’organise, le nouveau gouvernement s’organise … Et les prussiens ? Eux, ils sont déjà organisés, mêmes s’ils ont sous-estimé le nombre de prisonniers qu’ils feraient et ce sont des convois sans fin de soldats français qui partent pour les forteresses allemandes, comme celle d’Ulm.

 

Photo Mieusement, percement de la rue du Prince Impérial, à Blois, en 1865, provenant du fond patrimoine d'Agglopolys.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 7 septembre 2020