• Description

Le traité de paix définitif est conclu à Francfort-sur-le-Main. Mais le retrait des troupes prussiennes est ajourné. Il est conditionné au retour de l’autorité du gouvernement dans Paris.

L’armée française est reléguée au sud de la Loire, à l’exception d’une garnison de 80 000 hommes à Paris.

La France cède l’Alsace et la Lorraine mais conserve l’arrondissement de Belfort. En échange, elle doit céder une bande de territoire supplémentaire de dix km le long de la frontière du Luxembourg.

Le territoire français se retrouve amputé de quinze mille km2 et perd 1 600 000 habitants.

Le paiement d’une indemnité de 5 milliards de franc-or est fixé à 1.5 milliards en 1871, 500 millions au 1er mai 1872. Les 3 milliards restants seront payés jusqu’au 2 mars 1874.

Les Alsaciens et Lorrains qui souhaitent rester français ont jusqu’au 1er octobre 1871 pour le faire savoir.

Second siège de Paris :

La Commune continue ses représailles. Elle ordonne la démolition de l’hôtel particulier de Thiers, place Saint-Georges, qui débutera le 12 mai. Delescluze prend le commandement des opérations militaires.

Dans la nuit du 9 au 10, les troupes régulières attaquent les barricades situées en avant de Bourg-la-Reine. Cinq compagnies du 114e de ligne, en deux colonnes, sous la direction du général Osmont, partent de Bourg-la-Reine et de Bagneux, s’avancent vers Cachan. Les deux colonnes prennent les barricades à revers dès qu’elles font leur jonction. Les hommes escaladent les tranchées et se précipitent sur les barricades qu’ils enlèvent, les unes après les autres, avec un minimum de pertes de leur côté. Les insurgés perdent cinquante hommes tués et quarante-et-un faits prisonniers.

10mai

Pendant ce temps, le 35e de ligne, division Faron, occupe le village de Vanves. Les gardes de tranchée s’emparent de l’embranchement du chemin de Vanves au fort, avec la route stratégique. Une place d’armes est établie à cet endroit.

Au 35e de ligne, à Vanves, Cyprien Chantal, vingt-trois ans, natif du Bacon, Lozère, caporal, est atteint par quatre éclats d’obus qui le blessent aux deux jambes. Louis Eugène Lafave, vingt-un ans, natif de Paris, a la voûte crânienne fracturée par un coup de feu qui lui arrache des morceaux d’os et soulève son cerveau. Il devra vivre avec un appareil protecteur sur la tête et des congestions cérébrales. Jean Brun est touché à l amain droite par un coup de feu.

A Clamart, Michel Auguste Adrien Mermat, du même régiment, est atteint par un coup de feu à l’omoplate et au creux axillaire droits.

A Issy, il y a toujours des combats. Au 22e chasseurs à pied, Jacques Fabre, est blessé à la jambe gauche par un éclat d’obus. Auguste Faure, vingt-un ans, de Rodome, Aude, caporal, est touché à la tête par un éclat d’obus. Il perd complète l’ouïe à gauche et partiellement à droite. Henri Jean Guigne, est blessé à la jambe gauche par un éclat d’obus.

A Chaville, Jean Monchanay, vingt-deux ans, natif de Grandris, Rhône, soldat au 42e de ligne, est atteint par un éclat d’obus au front qui lui fait perdre la vue progressivement.

La même nuit un pont est jeté sur la Seine, à l’île Saint-Germain (Billancourt), pour permettre la construction d’une batterie destinée à contrer les canonnières des insurgés sous le pont-viaduc du Point-du-Jour.

La commune de Paris a terriblement besoin de soldat et veut obliger les militaires qui sortent guéris des ambulances à les rejoindre ou à être enfermés dans la caserne du Prince Eugène ou de Reuilly, pour les empêcher de rejoindre l’armée à Versailles.

A Mayence, en captivité, Charles Clement, de l’Oise, soldat au 13e d’artillerie, décède de phtisie. Pierre Carré, de Chaury, Deux-Sèvres, soldat au 58e de ligne, et Noël  Ceta, de Corse, soldata au 70e de ligne, décèdent de pneumonie.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 10 mai 2021