A Versailles, le titre de « président de la République » est proposé pour trois ans au chef de l’Etat.
Second siège de Paris :
Les habitants de Paris semblent bien moins enthousiastes qu’au début de la Commune. Les élections devant compléter l’assemblée de la Commune ne mobilisent pas les électeurs. Il y a moins de 20% de votants. Dix-huit sièges sur trente-deux vont être pourvus. Ce conseil comprend soixante-dix-neuf membres : une vingtaine d’ouvriers, seize employés, quarante-trois gardes nationaux, trente-quatre militants de l’Internationale, dix-sept francs-maçons, et dix-sept membres du comité central de la garde nationale.
L’œuvre communarde continue : les ateliers abandonnés par leurs patrons sont confisqués. Une seule entreprise sera réellement « communalisée », la fonderie Brosse du XVe arrondissement.
La répression continue également : une cour martiale présidée par Louis Rossel est chargée de juger les déserteurs et les réfractaires. Il ne fait pas bon être contre la Commune lorsque l’on est soldat.
Et les combats continuent. Ils n’ont jamais cessé.
Louis Henri Gédéon Delzard, vingt-et-un ans, de Lesquielles-Saint-Germain, Aisne, soldat au 35e de ligne, a la main gauche fracturée par un éclat d’obus. Il perd deux doigts.
A Neuilly, Antoine Avias, caporal au régiment étranger est blessé à la main droite par un coup de feu.
A Courbevoie, François Delatte, soldat au 35e de ligne, et blessé à la main droite par un coup de feu.
A Chatillon, Louis Eugène Lincy, vingt-deux ans, natif de Chartres, soldat au 36e de ligne, est blessé par un coup de feu qui lui provoque une plaie qui va de l’omoplate droite à l’extrémité sternale de la clavicule. Il en gardera des séquelles comme l’atrophie de son bras avec paralysie des doigts.
A Mayence, en captivité, Jean Rivrin d’Oranche, Manche, clairon au 5e d’artillerie, décède du typhus. Jean Baptiste Florand, des Vosges, soldat au 76e de ligne, décède de dysenterie.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 16 avril 2021