Second siège de Paris :
Les communards mettent à sac l’église Saint-Leu.
Ce ne sera pas la dernière fois.
Le curé de la paroisse, l’abbé Lartigue, a été arrêté, comme pratiquement tous ses confrères. Il évitera les exécutions et sera libérés quelques mois plus tard.
L’église va être, à plusieurs reprises, profanée pendant la guerre civile, et sera même bombardée volontairement à l’intérieur, ce qui détruira la quasi-totalité des statues qui l’ornent, crèvera la voûte. L’abside et les vitraux seront criblés d’éclats d’obus.
La société française de secours aux blessés, entravé dans sa liberté d’action décide de cesser de siéger jusqu’à nouvel ordre. Le comte de Beaufort décide de rester à Paris pour y représenter le conseil. Le docteur Chenu, libéré de la conciergerie et refusant d’abandonner les blessés de ses ambulances, prend la même décision.
Certains membres du conseil rejoignent l’armée, à Versailles, pour y organiser les secours.
De vastes baraquements sont construits pour y installer le matériel. Des hôpitaux provisoires sont installés à Sceaux, Meudon, Bièvres, Jouy en Josas, Chaville, Viroflay, Ville-d’Avray, Saint-Cloud, la Fouilleuse, Puteaux, Colombes, Nanterre et Bougival. De plus, quelques ambulances volantes sont organisées et mises à la disposition de l’armée. C’est une nouvelle guerre qui se profile, une guerre civile.
A Neuilly, Eugène Patroix, vingt-et-un ans, natif de Divonne, Ain, du 23e chasseurs à pied, est blessé à la main par un éclat d’obus, comme Henri Payen, vingt-et- un, natif de Maing, dans le Nord, soldat au 68e de ligne. Henri Aimé Trainel, du même régiment, est blessé à la main gauche par un éclat d’obus. Joseph Coudere, du même régiment, est blessé à la main droite par un coup de feu, comme François Louis Joseph Dumez, quarante-deux ans, natif d’Erquinghem-sur-la-lys, dans le Nord.
A Ulm, en captivité, François Bontemy, du 2e chasseurs, natif de Brecy-Dusey, Manche, vingt-trois ans, décède de tuberculose.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 15 avril 2021