A Vendôme, le 84e de ligne arrive. C’est le dernier régiment allemand à séjourner dans la ville. Ce sont également les dernières réquisitions de voiture. Les derniers services administratifs allemands se préparent à évacuer.
Il restera encore quelques infirmiers, attachés à l’ambulance du quartier de cavalerie, qui vont séjourner quelques jours supplémentaires.
Le bureau de change fermera ce soir-là.
A Paris, les marins de Cherbourg, Brest et Rochefort partent pour rejoindre leurs ports. Ils vont enfin revoir la mer.
Le gouvernement organise le retour des 90 000 mobiles de province appelés à Paris pour défendre de la capitale. Tous ces bras sont nécessaires aux travaux des champs. La France doit reprendre le plus vite possible une vie normale.
Les premiers bataillons doivent partir dans la semaine. Il est temps. Cela commence à bouger dans Paris. Quelques barricades sont élevées à Belleville, mais personne ne les prend vraiment au sérieux.
Le personnel des administrations regagne la capitale, à commencer par les postes et la banque de France.
L’ambulance n°12 du marquis de Hertford, de la société de secours aux blessés, est licenciée. Partie de Paris, le 8 septembre 1870, dirigée par le docteur Théophile Anger, chirurgien chef, elle a recueilli les blessés du siège de Paris, à chaque combat. La guerre semble bien terminée pour elle. Malheureusement, l’avenir montrera le contraire. Moins d’un mois plus tard, elle va être reconstituée avec un hôpital temporaire au château de Ville d’Avray.
L’ambulance n°7 dirigée par le docteur Després, de la faculté de médecine de Paris, après un séjour de plus d’un mois à Tours, arrive à Paris. Elle a fait la campagne de Sedan, puis suivi l’armée de la Loire à Beaugency, avant de rejoindre Tours.
A Ulm, en captivité, Ahmed ben Djelali, de Constantine, soldat au 1er régiment de tirailleurs algériens, et Auguste Dupont de Fresnes, Orne, soldat au 29e de ligne, décèdent de pneumonie.
A Mayence, en captivité, Félix Aliaud, vingt-cinq ans, des Basses-Alpes, voltigeur de la garde, décède de dysenterie après quatre jours d’hospitalisation. Pierre Merthies, vingt-quatre ans, des Basses-Pyrénées, soldat au 99e de ligne, décède de la même maladie. Il était hospitalisé depuis le 27 janvier.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 8 mars 2021