Gambetta démissionne. Le gouvernement de Paris veut la paix et la fin de son siège, sans tenir compte du reste du pays. La délégation de Bordeaux, quant à elle, veut la guerre à outrance, en accord avec les généraux, mieux placés pour en juger. La délégation est dissoute. Gambetta se retire en Espagne.
Sous Belfort, le colonel Denfert abandonne volontairement les deux redoutes des Perche, qu’il ne peut plus défendre. Il y laisse une compagnie en grand’garde, pour tromper l’ennemi.
Après la mort et les blessures occasionnés par un obus tombé sur la prison, occupée par les prisonniers prussiens, une demande est faite de laisser partir les prisonniers de guerre en échange de l’évacuation des femmes et des enfants. La demande est rejetée par le général allemand.
Les incendies continuent au Fourneau. Plusieurs sous-officiers du 16e sont blessés. A sept heures du soir, une bombe, tombée sur la maison Depierre crève la toiture et tue Wilhelmine Hartfelder, seize ans. Au poste de la garde sédentaire du Fourneau, le soldat Foltz à la tête emportée.
Nos quatre blessés de Loigny, à chaque tour de roue, se rapprochent de chez eux. C’est chez les Saint-Venant, à Saint-Ouen, près de Vendôme, que s’arrête la route pour Léon de Maricourt. Il va y finir sa convalescence, avec les deux fils de la maison et Gaston de Brisoult. Il n’a toujours aucune nouvelle de sa famille.
A Bitche, il faut un laisser-passer pour que le capitaine Mondelli puisse passer les lignes ennemis et aller à Bordeaux, sauf que tout le monde se renvoie la patate chaude. Et il se passe plusieurs jours sans que rien ne bouge.
En captivité, les soldats français continuent de souffrir. A Ulm, Jean Gaudrat, de Perra, dans la Creuse, soldat au 47e de ligne, décède du typhus. André Gimbert, de Vital, Haute-Loire, soldat au 60e de ligne, subit le même sort, comme Pierre Toullier, de Visège, Ille-et-Vilaine, soldat au 48e de ligne, et Caour Ben Mandel d’Orléansville, Algérie. Soliman Ben Salah de Constantine, soldat au 3e régiment de tirailleurs algériens, décède d’une pneumonie.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 6 février 2021