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Siège de Paris : Le nombre des victimes du jour est d’une femme et un homme tués, deux enfants, trois femmes et dix-sept hommes blessés.

De sept à onze heures du soir, la canonnade ennemie est importante et de nombreux projectiles éclatent sur les quartiers de Montparnasse, du Luxembourg, du Panthéon, du Val-de-Grâce, de Grenelle, de Montrouge et de Necker. Neuf victimes sont à déplorer dans ce dernier lieu.

Deux projectiles tombés sur le gazomètre de la Chapelle font exploser le régulateur et provoque un incendie. Trente-six propriétés privées sont atteintes par les obus, dont certaines sérieusement endommagées.

Des tirs d’une violence extrême visent Saint-Denis. Dans les Forts, la Briche a deux blessés, de l’Est trois, Montrouge a un tué et quatre blessés.

Vers neuf heures du soir, des négociations sont engagées à Versailles, entre Bismarck et Jules Favre, pour conclure un armistice général. En attendant, les armes sont suspendues à Paris jusqu’à minuit.

Pour cela, des dépêches partant du ministère de la guerre sont expédiées aux commandants des neuf secteurs, des forts et aux officiers des postes avancés. L’ordre est donné de cesser le feu. A onze heures, les français ont totalement cessé les tirs. Les prussiens vont continuer pendant encore une heure et leur dernier obus tombe à minuit, derrière le Panthéon.

Saint-Cloud est en feu. Parmi les bâtiments en flammes se trouvent les communs du palais de Saint-Cloud, la gare, la caserne, la mairie, le bureau de la navigation, etc. Le restaurant de la Tête Noire est en feu également. A deux heures, les flammes s’échappent par les fenêtres du premier étage et s’élèvent jusqu’à la toiture, puis, tout le pâté de maison situé sur le quai, s’embrase à son tour. Le lendemain, il n’en restera qu’un amas de décombres noircis. Des nuages de fumée s’élèvent de partout, obscurcissant l’air.

26janvier

L’armée de l’Est quitte Besançon où elle est restée bloquée trois jours et marche vers Pontarlier, trop tard. Manteuffel est arrivé sur la rive gauche du Doubs et change de direction. Il fait face à l’Est et déborde les troupes françaises au sud, pendant que les troupes de Werder les talonnent au nord. Bourbaki, désespéré, tente de se suicider alors même que le gouvernement le remplace par un de ses commandants, le général Clinchant qui prend en main l’armée de l’Est et tente d’accélérer la retraite sur Pontarlier, espérant se glisser entre la frontière Suisse et Manteuffel et atteindre la haute vallée du Rhône.

A Belfort, les déserteurs sont nombreux mais la place-forte résiste toujours.

Vers sept heures du soir, une tentative d’assaut sur les Perches est repoussée. La garnison fait 225 prisonniers dont sept officiers. On compte 672 allemands tués ou blessés.

Bertrand Cazeaux, soldat au 2e génie est blessé à la cuisse et au bras gauche par deux coups de feu. Jules Rochon, caporal aux gardes mobiles du Rhône est blessé à la jambe droite par un éclat d’obus. Louis Honoré Bru, vingt-sept ans, natif de Rodez, soldat au 26e génie perd plusieurs doigts de la main gauche par coup de feu.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 26 janvier 2021