Siège de Paris : les bombardements font, chaque jour, de nouvelles victimes. Ce 24 janvier, trois enfants, trois femmes et un homme sont tués, une femme et quatre hommes sont blessés. La qualité du pain est de plus en plus mauvaise. Le grain est à peine écrasé, les grains d’avoine et de seigle sont presque entiers et on y trouve beaucoup trop de fragments de paille.
Le bombardement de Saint-Denis et des forts devient encore plus violent.
Au Fort de la Briche, deux blessés, à celui de la Double-Couronne, trois tués et cinq blessés, à celui de l’Est, six blessés, à celui d’Aubervilliers, trois blessés, à celui de Montrouge, trois blessés.
Le 6e secteur, Passy et le Point-du-Jour souffrent beaucoup du feu des batteries de Meudon et de Breteuil. Au fort de Vanves, ont compte un blessé, trois au fort d’Aubervilliers et six au fort de la Briche.
Le bombardement continue sur la Boucle-de-Marne, Gravelle, la Faisanderie et le fort de Vincennes. Deux nouvelles batteries ouvrent le feu sur Drancy. Charles Claude Belzacq, vingt-neuf ans, natif de Saint-Léger-des-Aubées, Eure-et-Loir, garde national de la Seine, à la 104e batterie, est blessé par un éclat d’obus qui lui fracture le péroné à la tranchée de Drancy.
Armée de l’Est : des escarmouches ont lieu à Mouchard, Salins, Arbois, entre Besançon et Lons-le-Saunier, entre le 15e corps français et la 3e division allemande de Von Hartmann.
Blaise Carrère, garde mobile de la Haute-Garonne, est blessé à la main gauche par un coup de feu à Besançon. Jules Lucien Lacroix, vingt-sept ans, natif de Lamoura, garde mobilisé du Jura, est blessé au coude droit par coup de feu à Port-Lesney.
Pendant deux jours, les troupes débandées du 24e corps du général Bessolles se heurtent, à Blâmont-Clerval, au massif du Lomont, au détachement du général major Von Debschitz.
Augustin Barret, vingt-six ans, natif de Lebusseau, Deux-Sèvres, soldat au 3e train des équipages, est blessé lors de la retraite de Montbéliard à Pontarlier, d’une balle dans la mâchoire inférieure.
Armée de la Loire. Le 33e régiment de la Sarthe est cantonné le long de la ligne du chemin de fer, à Chambaud, près de Louverné. C’est là qu’ils se refont une santé. La veille, Denis Erard est passé sergent-major, une fierté pour lui. Les allemands ne sont pas loin, avec des postes avancés à deux km à peine. En cas de reprise des combats, le 33e mobile sera en première ligne.
A La Flèche, des escarmouches ont lieu. Jean Baptiste Bédion, trente-neuf ans, natif d’Angers, garde mobilisé de Maine-et-Loire, a l’avant-bras gauche fracturé par un coup de feu. Jacques Tournaire, vingt-huit ans, natif de Montmorin, Puy-de-Dôme, soldat au 11e chasseurs, est blessé au bras droit par un coup de feu. Il en restera paralysé.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 24 janvier 2021