Siège de Paris : une partie de la nuit et de la journée, l’ennemi lance ses obus contre la redoute de Saint-Maur et les bâtiments avoisinant le pont de Champigny, sans résultat. Une faible canonnade a également eu peu d’effets sur les forts de Nogent et Rosny. Les français se défendent. Le fort de Noisy ouvre le feu sur toutes les batteries prussiennes en trois formidables bordées et entretient un feu soutenu efficace, si l’on en croit les observateurs, qui assistent au transport des morts et des blessés prussiens.
A huit heures, le feu prussien reprend contre la Courneuve, blessant trois hommes et tuant un fusilier marin. Les forts d’Issy, Vanves et Montrouge subissent un bombardement toute la journée. Quatre hommes sont tués et quelques-uns sont blessés. Le feu est moins nourri mais vise néanmoins les redoutes des Hautes-Bruyères et du Moulin-Saquet. Cinq hommes sont blessés, dont le capitaine du génie Cugnin. Quelques obus tombent sur le fort de Bicêtre. Les batteries de Vitry et des bords de la rive gauche de la Seine sont visés, sans résultat. La population civile commence à souffrir des bombardements. Plusieurs incendies éclatent à Grenelle et Vaugirard.
Les avant-postes du sud signalent une concentration considérable de troupes prussiennes, pendant la nuit, sur le plateau de Châtillon. Des obus tombent sur les places Saint-Sulpice et de l’observatoire, sur les rues du Val-de-Grâce, Soufflot et Gay-Lussac et sur les hauteurs du boulevard Saint-Michel.
Armée de la Loire : après les combats de la veille, à Mazangé et aux Roches, les troupes françaises régularisent la position des diverses colonnes, arrivées très tard au bivouac, sur la Braye, et renforcent les grand’gardes et les avant-postes.
L’ennemi arrive vers midi et le combat reprend sur toute la ligne jusqu’à trois heures. Cela se bat sur Pont-de-Braye, Bellacourt, Epuisay, le Poirier, Sargé, Savigny, Montoire, et Saint-Arnoult.
Le colonel Thierry qui forme la gauche de la ligne ne réussit pas à tenir au Poirier et se replie sur Saint-Calais. Le général de Jouffroy décide alors de continuer le mouvement général de retraite. 86 soldats français sont hors de combat.
A neuf heures du soir, toutes les troupes sont derrière la Braye et les convois, intacts, sont à Cogniers, engagés sur les chemins qui mènent à Saint-Jean de la Couée. La manœuvre laisse les principales routes du Mans ouvertes à l’ennemi.
Cette retraite compromet la gauche du général de Curten.
Dès dix heures du matin, des colonnes prussiennes apparaissent en avant de Prunay, de Villechauve et de Villeporcher, jusqu’à Saint-Cyr-du-Gault. Elles concentrent leurs efforts sur Villechauve mais le colonel Jobey réussit à les repousser après un combat qui dure jusqu’à quatre heures du soir.
Le capitaine Frémiot du 8e hussard, est tué en chargeant à la tête de son escadron. Une grand’garde d’une centaine d’hommes du 25e mobile est capturée en avant de Villeporcher.
La retraite du général de Jouffroy entraîne celle du général Barry qui se replie des Ermites sur Chahaignes et Jupilles. Le général de Curten est donc seul pour contenir l’ennemi. Les combats ont lieu à Vibraye, Ruillé, Chahaignes. 126 soldats français sont hors de combat. Le corps de Cathelineau, à lui seul, perd une vingtaine d’hommes.
Les combats continuent également autour de Nogent-le-Retrou, au Theil.
A Belfort, l’ennemi réussit à s’emparer de Danjoutin. Deux compagnies de mobiles se sont laissé surprendre et toute la garnison de Danjoutin est faite prisonnière. 698 hommes sont hors de combat : blessés, tués, disparus, prisonniers.
L’ennemi déploie de nouvelles batteries et ouvre le feu sur Belfort avec une violence accrue.
Armée de l’Est, à l’Isle-sur-le-Doubs, les francs-tireurs des Vosges affrontent l’ennemi.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 7 janvier 2021