• Description

A Paris, le bétail est réparti entre les bouchers, soit 500 bœufs et 40 000 moutons.

Les forts ne signalent aucun changement visible, mais des bruits leur parviennent, indiquant que l’ennemi s’installe, travaille, se rassemble.

Au fort de Charenton, une reconnaissance faite par une compagnie du 14e de ligne, précédée de tirailleurs parisiens, sous les ordres du capitaine Lavigne, fouille les villages de Maisons-Alfort et de Créteil. Ils arrivent à la ferme des Mèches, occupée par l’ennemi. Ils sont accueillis par une fusillade depuis les murs crénelés et les ouvertures. Les français se retirent, après avoir perdu trois hommes, dont un tué.

Excepté ces escarmouches, tout est calme. Paris attend.

A Strasbourg, c’est le quarante-sixième jour de siège. Tous les édifices du front ouest sont détruits. Vers cinq heures du soir, le drapeau parlementaire est hissé sur la cathédrale. La capitulation sera signée à deux heures du matin. Le siège aura coûté aux allemands 45 officiers et 750 hommes.

D’après certains chiffres, les français auront perdu 784 personnes, tués ou mortes de leurs blessures. 553 font partie de la garnison. Les autres sont des civils, 169 hommes et 63 femmes. Près de 3 000 civils ont été blessés durant le siège, et deux cents ont été tués sur le coup, lors des bombardements. Cinquante-trois enfants de moins de quinze ans ont été blessés, et quatorze sont décédés, soignés à l’hôpital de Strasbourg.

D’autres chiffres, uniquement pour la garnison, indiquent 270 officiers, sous-officiers et soldats tués sur le coup, 445 morts de leurs blessures, dans les ambulances et l’hôpital militaire et 146 morts de maladie. Le 87e de ligne a perdu 82 hommes tués, 562 blessés et 20 disparus.

Pour compléter ces chiffres terribles, d’autres, plus sinistres, montrent l’acharnement de l’armée prussienne à abattre la capitale de l’Alsace : 193 800 gros projectiles ont été envoyé sur la ville, 28 000 obus et 5 000 shrapnels de 24, 45 000 obus et 11 000 shrapnels de 12, 8 000 obus et 4 000 shrapnels de 6, 3 000 obus de 24 courts, 600 bombes par mortiers de 0.21, 58 000 bombes par mortiers lisses et 31 200 divers.

Le siège de Strasbourg s’achève dans une ville en ruine.

Du côté de Metz, les français font une sortie et lancent des attaques sur Peltre et Ladonchamps, Colombey, les Maxes et le château de Mercy.

27septembre

A Peltres, au 84e de ligne. le capitaine Ch-H Bride est tué, le capitaine Marie Louis Edmond Gillon, trente-trois ans, natif de Montrouge, Seine, grièvement blessé, décèdera de ses blessures, le lendemain. Le lieutenant Charles Esprit. Desloy, vingt-neuf ans, natif de Nancy, Meurthe, est blessé. Edmond Aimé Lefebvre, vingt-cinq ans, natif de Tourcoing, soldat au 84e de ligne, devient pratiquement aveugle après avoir été touché par une déflagration de poudre à canon. Jean Marie Beautrais, soldat au 84e de ligne, est atteint à la jambe droite, par un coup de feu.

Au 90e de ligne, le capitaine François Sonnet , cinquante-deux ans, natif de Cossé-le-Vivien, Mayenne, et le capitaine Bonaventure Raynal, quarante-cinq ans, natif de Baixas, Pyrénées-Orientales, sont blessés. Les sous-lieutenant Jean François du Pouget de Nadaillac et LD Miannay sont blessés.  Julien Banzept, vingt-six ans, natif de la Broque, Vosges, sergent au 90e de ligne, est blessé par balle au poignet gauche. François Louis Pichérit, vingt-six ans, natif de Chaudefonds, Maine-et-Loire, sergent au 90e de ligne, a la main fracturée par un coup de feu.

Louis Auguste Clément, vingt ans, natif de Touvet, Isère, sergent au 12e chasseurs à pied reçoit une balle au pied droit.

A Maxes, au 10e de ligne, le sous-lieutenant Jean Albert Monneau, de Montlignon, est tué. Le sous-lieutenant Charles Alphonse Traversat-Montardit est blessé à la main droite, par coup de feu. Mathurin Leclainche, soldat, est blessé une première fois à la main gauche par coup de feu. Il sera blessé une seconde fois, le 7 octobre, à Ladonchamps.

A Ladonchamps, Jean Duvillard, soldat au 25e de ligne, perd deux doigts de pied par coup de feu. Jacques Soubaigne, vingt-trois ans, natif de Sereslous, Landes, soldat au 25e de ligne, a le fémur gauche fracturé par balle. Anselin Louis Gustave Gautruche, soldat au 25e de ligne, perd le pouce gauche par un coup de feu.

A Colombey-Mercy, au 62e régiment de ligne, le capitaine Paul Auguste Moulis, quarante-sept ans, est blessé d’un coup de feu à la cuisse droite, et le lieutenant Jean Baptiste Alfred Balthazard Peltey, quarante ans, est blessé à l’épaule droite par balle. Ce n’est pas sa première blessure dans cette guerre, ce ne sera pas la dernière.

Les prussiens, délogés un temps de ces positions, y retournent le soir et, en représailles, incendient ces villes ainsi que les petite-Tapes et la Maison-rouge, pour punir les habitants. Pertes françaises 379 hommes.

A l’Est, Clermont est occupée par les Prussiens.

Pour l’armée des Vosges, lors d’un combat à Raon-L’Etape entre les prussiens et la garde nationale mobile, le lieutenant Pierron et le lieutenant Cassas sont blessés.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 27 septembre 2020