Les troupes badoises, soit environ 5 000 hommes s’emparent de Colmar après une faible résistance.
Phalsbourg et Strasbourg sont bombardés, encore. La flèche de la cathédrale de Strasbourg, est frappée par un obus, au-dessous de la croix qui surmonte la flèche.
A Toul, Louis Chevalier, soldat au 63e de ligne est blessé par un éclat d’obus dans la région iliaque gauche. Nicolas Gabriel Vallard, gardien de batterie originaire de Heudicourt, âgé de 43 ans, reçoit des éclats d’obus qui lui fracturent la jambe droite et les os du nez. Il doit être amputé au niveau de la cuisse.
A Metz, le siège continue. Des travaux de défense sont fait au niveau du fort des Bordes où l’ambulance du docteur Coste, du 95e de ligne s’installe. Des combats ont lieu au village de Mey. Les rations de pain passent de 750 g à 500.
Les hôpitaux de Metz sont au nombre de vingt-cinq et ont en charge, ce 15 septembre, plus de treize mille soldats.
A Paris, le 13e corps quitte ses positions de Sèvres à Saint-Ouen et se porte entre Vincennes et Charenton. Les rues et routes à la sortie de Vincennes sont encombrées.
L’ennemi est en vue de Paris. Il est à Lagny et à Claye, Neuilly-sur-Marne, Créteil et Joinville-le-Pont, Villers-Cotterêts, Nanteuil, Dammartin et Le Plessis-aux-bois. A peu prêt 3 000 hommes prussiens sont à Villers-Cotterets et 10 000 à Nanteuil. Soisson est bloqué par la cavalerie.
A Créteil, le 9e de ligne est impuissant à arrêter l’avancée des prussiens. Jules Auguste Poteau, natif de Vaires, soldat au 9e malgré ses seize ans, est blessé par un coup de feu, fracturant son cubitus droit. Sa blessure lui vaudra une pension à vie.
L’ambulance numéro 9 est à Fond de Givonne où elle s’établit, en remplacement des médecins militaires, partis sur ordre. Elle recueille cent blessés. Elle va procéder à trois désarticulations de l’épaule, cinq amputations de bras, une amputation de jambe et une résection de coude.
L’ambulance numéro 12 est à Vincennes, au bois de Saint-Mandé
A Melun, l’arrivée des prussiens est proche. Les gardes nationaux de plusieurs communes des environs ont renvoyé leurs fusils et les maires ont prévenu le préfet que personne ne résisterait. Il n’y a pas de troupe pour les défendre. Être pris, les armes à la main, par les prussiens, c’est être fusillé.
A Melun même, les 1 100 hommes de la garde nationale sont impuissants. Le préfet et son personnel quittent la ville. Il ne reste qu’une poignée de francs-tireurs et il faut toute la persuasion du maire de Melun pour qu’ils quittent la ville. S’il n’y a pas de résistance, il n’y aura pas de représailles contre la population. Pour ces villes traversées par l’ennemi au pas de charge, la survie est à ce prix.
Elles survivront, mais ne pourront pas éviter le pillage. L'ennemi a tous les droits.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 15 septembre 2020