Avril 1855

  • La journée du 9 commence sous une pluie battante et un vent violent. A midi, le temps est plus favorable. Les tranchées sont remplies d'eau.

Vers 5 heures du matin, les assiégeants de Sébastopol rouvrent le feu par 500 bouches à feu auxquelles répondent les 1000 pièces russes. Le batteries françaises tirent près de 30 000 coups dans les vingt-quatre heures. Ce bombardement est infernal. Cent blessés sont apportés à l'ambulance du Clocheton et à celle du Carénage.

  • Le 10, le temps est assez bon et le feu continue avec des tentatives pour détruire des embuscades russes dans le voisinage du Cimetière.
  • Le 11, le général Bizot est mortellement blessé, il décède le 15. Niel prend le commandement du génie. Nouvelles tentatives pour détruire les mêmes embuscades et lors du combat de nuit, 250 hommes sont tués ou blessés.

Les escadres alliées menacent l'entrée du port et obligent les russes à une active surveillance de ce côté. Les bâtiments alliés profitent de l'obscurité de la nuit pour tirer leurs bordées sur la ville.

  • Le 13 avril, plusieurs explosions retentissent dans la ville et jusqu'au 14, plusieurs postes retranchés Russes, entre le Cimetière et le bastion central, sont enlevés par les alliés. On estime à plus de 46000 les coups des batteries françaises sur ces 4 jours.
  • Le 15 avril, M. Carmouche, médecin major du 100e de ligne est blessé. Vers 8 heures du soir, le génie met le feu à plusieurs mines en avant du bastion du Mât. Les entonnoirs produits sont immédiatement occupés par nos troupes et le combat dure toute la nuit.
  • Le 16 avril, quelques cas de choléra sont signalés parmi les hommes de la 4e division du 2e corps.
  • Le 18 avril, les russes tentent des sorties vers les entonnoirs mais sont repoussés. Le feu des batteries françaises avait déjà rompu plusieurs fois la passerelle du port du Sud, mais la rupture est plus complète et les russe, dont les communications sont interrompues avec Karabelnaïa, la rétablissent 600 m plus loin.
  • Les 23 et 14 avril, les russes font sauter des mines en avant des entonnoirs sans nous occasionner de grandes pertes. On détruit en avant du bastion central, plusieurs embuscades, mais elles sont réoccupées par les russes.
  • A partir du 25 avril, les pertes journalières des russes sont en moyenne de 150 hommes. Le nombre de journées ou nuits de travail pour l'infanterie (auxiliaire du génie), pendant tout le mois d'avril, s'élève à 61800 et celui des journées et nuits des sapeurs à 8040.
  • C'est vers la fin du mois d'avril que les communications télégraphiques (fil sous-marin partant du monastère de Saint Georges et aboutissant à Varna) ont été établies entre le quartier général et la France et l'Angleterre.

L'effectif moyen des troupes pendant le mois d'avril est de 91 000 hommes. Les pertes de l'armée française sont de 356 morts dont 21 officiers, 2482 blessés dont 88 officiers et 50 disparus.

Octobre 1855

  • 5 Octobre : M. Bouquerot, médecin aide-major, meurt du typhus
  • 7 Octobre : Départ de l'expédition contre Kinburn. Deux brigades, l'une française, l'autre anglaise
  • 13 Octobre : arrivée devant Kinburn. Le mauvais temps retarde le débarquement qui ne commence que le 15 pour se terminer le 17. Une reconnaissance, partie d'Eupatoria, ramène 500 têtes de bétail destinées aux Russes
  • 16 Octobre : M. Marquès, médecin aide-major, meurt du choléra
  • 17 Octobre : prise de Kinburn. 1420 Russes, officiers, sous-officiers et soldats sont faits prisonniers
  • 22 Octobre : M. Tavernier, médecin-major meurt du choléra. Reconnaissance partie d'Eupatoria sur le village de Sack.
  • 27 Octobre : nouvelle reconnaissance de Sack.Engagement insignifiant
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