Janvier 1854 : Les flottes anglo-françaises entrent dans la mer Noire

Mars 1854

  • 6 mars : les turcs battent les russes à Tzitaté. Dispositions faites à Marseille pour l'embarquement des troupes
  • 19 mars : départ des premières troupes pour l'Orient
  • 23 mars : un corps d'environ 30 000 russes s'avance dans la Dobrudscha. Les turcs résistent mais doivent se retirer jusqu'au rempart de Trajan, après avoir perdu un grand nombre de malades. La Dobrudscha se compose de plaines arides, de steppes et de marais. Elle n'est habitée que de rares bergers et n'offre aucune ressource. Les Russes y perdent un grand nombre d'hommes.
  • 31 mars : arrivée des troupes françaises (avant-garde) à Gallipoli, petite ville turque de 15 000 habitants, dans le voisinage de la mer de Marmara, à quinze lieues de Constantinople. Gallipoli, comme toutes les villes turques, est mal bâtie. Ses rues sont étroites, tortueuses. La rade est assez spacieuse mais le port ne peut recevoir que de petits bâtiments.

Avril 1854

  • 1-3 Avril : formation de deux camps en arrière du village de Boulaïr, à 10 km de Gallipoli, qui reste le centre des approvisionnements. L'un de ces camps est à l'Est, l'autre à l'Ouest de la presqu'île.
  • 5 Avril : arrivée de nouvelles troupes. Des travaux d'assainissement de la ville et du port son effectués. Un hôpital provisoire est établi dans des maisons turques, avec une succursale à distance de 150 m. L'hospitalisation est mauvaise. Il faut y renoncer pendant les chaleurs car aucun local n'est convenable
  • 6 Avril : la frégate anglaise, le furious, sous pavillon parlementaire, envoie à Odessa une embarcation qui reçoit quelques boulets russes.
  • 10 Avril : commencement des travaux de défense en avant de Gallipoli. Ces travaux s'étendent de la mer de Marmara aux Dardanelles, sur une étendue d'environ cinq ou six km. Ils consistent en un fossé large de quatre mètres sur une profondeur de deux mètres, un parapet et un ouvrage central. 3 000 hommes par jour ont été employés pour l'exécution de ces travaux qui ont été terminés en un mois. La fraicheur des nuits et les émanations résultant du mouvement des terres vierges ont provoqué fièvres et ophtalmie.
  • 15 Avril : arrivée à Gallipoli, pendant plusieurs jours, de nouvelles troupes françaises et des premières troupes anglaises. Installation d'un hôpital de 400 lits dans un ancien lazaret, à Nagars, de l'autre côté du détroit, sur la côte d'Asie, à huit lieues de Gallipoli.
  • 16 Avril Ordre général n°21 "vu l'intensité du froid, le général de division commandant provisoirement les troupes françaises en Orient, accorde une ration extraordinaire d'eau-de-vie, à titre de gratification, à toutes les troupes campées. En raison de la pénurie des ressources locales, MM les officiers participeront à cette distribution au prorata du nombre de rations de vivres allouées à chacun d'eux - Canrobert"
  • 22 Avril : démonstration sur Odessa et bombardement des forts par quelques bâtiments des flottes alliées. Le scorbut se montre sur quelques bâtiments de l'escadre, mais particulièrement sur le Bayard.
  • 23 Avril : distribution de 250 g de viande salée à raison d'une distribution par cinq jours. La viande doit être trempée dans l'eau fraîche pendant 7 heures avant d'être mise dans la marmite.

Mai 1854

  • 4-6 Mai : débarquement à Gallipoli de nouvelles troupes françaises et anglaises.
  • 7 Mai : arrivée du maréchal Saint Arnaud qui le lendemain part pour Constantinople où il débarque dans la journée.
  • 10 Mai : les corps de troupe ont été autorisés à toucher, sur leurs demandes, des distributions supplémentaires de riz, de sucre et de café, qui seront remboursées à l'état par les ordinaires.
  • 11 Mai : bombardement de Silistrie par les Russes
  • 11-24 : arrivée de nouvelles troupes françaises
  • 16 Mai : assaut de Silistrie sans succès
  • 17 Mai : les corps de toutes armes sont autorisés à prendre dans les magasins de l'administration, 40 grammes de lard par homme et par jour. Par suite du mauvais temps, il est accordé à toutes les troupes de l'armée une ration extraordinaire de rhum, à titre de gratification. Les troupes turques recevront au même titre, une ration de sucre et de café.
  • 20-21 Mai : nouveaux assauts de Silistrie, sans succès
  • 24 Mai : départ d'un détachement du génie français pour Varna, place fortifiée en avant des Balkans et sur la mer Noire.
  • 26 Mai : un régiment d'infanterie, le 74e, et une batterie d'artillerie débarquent au Pirée, ainsi qu'un régiment anglais, pour appuyer les réclamations des gouvernements français et anglais. Retour à Gallipoli du maréchal Saint Arnaud qui s'était transporté à Varna avec lord Raglan.
  • 27 Mai, revue des troupes à Gallipoli - une ration extraordinaire d'eau de vie est accordée, à titre de gratification, aux troupes de toutes les armes (une ration de sucre et de café aux troupes turques). Le commandant en chef de l'armée d'Orient décide que la ration de viande est insuffisante pour les troupes employées aux travaux de fortifications et pour les marches et fatigues de la campagne et porte à 300 g contre 250, la ration de viande.
  • 28 Mai : départ de Gallipoli pour Constantinople, par terre, de la 3e division (prince Napoléon). Départ d'une partie de l'armée se rendant à Varnapar Andrinople. Arrivée à Gallipoli d'une partie de la division Forcy.

Juin 1854

  • 1er Juin : départ de Gallipoli pour Varna d'une brigade de la 1ere division
  • 2 Juin : arrivée à Gallipoli de troupes françaises (cavalerie). Deux hommes du 5e léger, embarqués sur le Thabor, paquebot des Messageries, parti de Marseille depuis trente heures, sont atteints de choléra et débarqués à Malte (le choléra règne à Marseille).
  • 3 Juin : arrivée à Gallipoli de M. Michel Levy, inspecteur du service de santé, se rendant à Constantinople sur l'Alexandre, paquebot des Messageries, parti de Marseille avec un détachement du 5e léger. Plusieurs hommes sont atteints de cholera pendant le voyage. Ils sont débarqués à Gallipoli. Le fléau se propage dans la ville. L'hôpital de la marine à Thérapia est augmenté de 70 lits (total 140) et bientôt après de 100 lits (total 240).
  • 4-8 Juin : départ de Gallipoli de nouvelles troupes pour Varna, par Andrinople
  • 9-10 Juin : arrivée à Constantinople de la 3e division (Prince Napoléon)
  • 11 Juin : arrivée au Pirée d'une brigade d'infanterie (général Mayran) pour remplacer les troupes qui appartenaient à la division Forey. A la même époque, la division Forey, complétée à Gallipoli, se dirige sur Varna. Établissement temporaire d'un hôpital à Varna, dans une immense caserne dont les locaux sont partagés entre les armées françaises et anglaises
  • 13 Juin : dernier assaut de Silistrie, sans succès pour l'armée Russe
  • 15 juin : arrivée des troupes anglaises à Varna. Les troupes françaises et anglaises sont campées à Varna, sur les plateaux de Yeni-Keuï, de Franka et de Schéferlick, à 6 km de la ville, dans de bonnes positions, près des bois et loin des marais.
  • 17 Juin : revue de la 3e division (Prince Napoléon) passée par le Sultan, à Constantinople, sur les plateaux de Daoud Pacha
  • 18-20 Juin : l'armée russe lève le siège de Silistrie et se met en retraite. Elle a perdu un grand nombre d'hommes par le feu et surtout par les maladies. Arrivée de troupes anglaises à Varna.
  • 22 Juin : un zouave est atteint de choléra foudroyant à Varna
  • 24 Juin : départ de Gallipoli de l'intendant en chef, du personnel médical et administratif, pour Varna, sur le Marocain, paquebot à vapeur. Il ne reste à Gallipoli que la légion étrangère, de la cavalerie, les malades et une partie du personnel médical
  • 25 juin : arrivée à Varna du maréchal Saint Arnaud
  • 30 Juin : les hôpitaux ouverts à cette époque sont à Gallipoli, Nagara, Andrinople, Constantinople et Therapia. Pour une faible mesure, l'hôpital de Rodosto.

 Juillet 1854

  • 3 Juillet : un soldat du 42e de ligne, entré à l'hôpital de Varna, meurt du choléra en deux heures
  • Le commandant en chef accorde jusqu'à nouvel ordre et trois fois par semaine, aux troupes de toutes armes qui font partie de l'armée, une ration de vin à titre hygiénique, tous les dimanches, mardis et jeudis. Les militaires employés à des travaux recevront une ration de vin par jour de travail.
  • 4 Juillet : cholérines assez nombreuses à l'hôpital de Maltépé, près Constantinople
  • 5 Juillet : revue à Varna des troupes françaises par le maréchal Saint Arnaud, lord Raglan et Omer Pacha
  • 6 Juillet : revue à Varna des troupes anglaises. Quelques cas de choléra se présentent sur divers points occupés par l'armée. Les convalescents, renvoyés de l'hôpital de Gallipoli, où le choléra a été apporté de France, importent le fléau sur les bâtiments, puis le transportent à Varna et de là à l'hôpital de la ville. Les bâtiments des messageries partant de Marseille et les vapeurs de l'état, le Primauguet et le Magellan sont les chaînons intermédiaires de cette ligne pathologique qui a relié un instant les ports de la Bulgarie à ceux du midi de la France.
  • 7 Juillet : arrivée de la 2e division au bivouac d'Iéni Keuï (Varna). On forme à l'hôpital de Varna un service de cholériques. Un cholérique est signalé à Gallipoli par M. Valette. Bataille de Giurgévo, gagnée par les Turcs sur les Russes.
  • 8 Juillet : un cholérique au Pirée
  • 9 Juillet : plusieurs cholériques à l'hôpital de Varna
  • 11 Juillet : un cholérique à Nagara, un autre à Andrinople
  • 13 Juillet : le Primauguet, venant de Gallipoli avec des convalescents de l'hôpital, débarque ses passagers à Varna et présente pendant le trajet, trois cas de choléra mortels en quelques heures et un autre cas dont fut victime un matelot, sortant du même hôpital, mais il ne succomba qu'à Varna. Continuant sa route, le Primauguet vint mouiller au milieu de l'escadre devant Baltchick. Un nouveau cas se présente pendant la nuit sur un chauffeur qui meurt le lendemain.
  • 14 Juillet : l'ordre est donné au Primauguet d'aller mouiller près de la côte, à une lieue de l'escadre et d'installer à terre un campement sous tentes pour les malades et même pour la partie valide de son équipage. Malgré ces précautions, vingt matelots sont atteints du 14 au 31 et treize succombent. Des circonstances impérieuses nécessitent le rembarquement et ne permettent pas de tenir ce bâtiment en dehors du service actif. Le Magellan, prend des troupes de passage à Gallipoli. Un des militaires embarqués est foudroyé en quelques heures. Quelques cas de cholérine se présentent ensuite à bord mais sans gravité. Le bâtiment dépose ses passagers à Varna et vingt mouiller le 18 à Baltchick. Deux cas de choléra foudroyants sont signalés : un chauffeur et l'infirmier major succombent en quelques heures. Le Magellan est aussitôt mis en quarantaine.
  • 15-17 Juillet : le duc d'Elchingen et le général Carbuccia, atteints de choléra, meurent à Gallipoli
  • 16 Juillet : l'expédition de Dobrudscha est décidée
  • 17 Juillet : Une ration de riz, sucre et café est accordée aux corps
  • 18 Juillet : M. Plassan, médecin-major de deuxième classe meurt du choléra. 33 cholériques sont comptés sur divers points autour de Varna
  • 19 Juillet : le constat est fait que les cas de choléra sont les malades de l'hôpital de Varna et les soldats campés dans un cercle peu étendu autour de l'hôpital. Tous les cas viennent de Gallipoli ou ont contracté le choléra après être entré à l'hôpital pour des maladies ordinaires.
  • 20 juillet : MM Stéphani, médecin major, Musart et Clacquart, médecins aide-majors, meurent du choléra. Suivant les recommandations du médecin en chef, un hôpital ou grande ambulance est installé dans le voisinage du campement de la 4e division, pour recevoir les malades de l'armée qui ne seront plus dirigés sur l'hôpital de Varna.
  • 21 Juillet : arrivée de M. l'inspecteur médical Michel Lévy à Varna. Départ de la 1ere division, commandée par intérim par le général Espinasse, pour la Dobrudscha
  • 22 juillet : départ de Varna du général Jusuf et des Bachi-Bouzouks faisant partie de la 1ere division pour Kustendjé. Départ de la 2e division (général Bosquet) dans la direction de Bajardjik. Quelques cas de choléra d'intensité moyenne se présentent sur le Bayard mouillé sur la rade de Varna, ils se terminent sans victime.
  • 23 Juillet : M. Dumas, aide major meurt du choléra.
  • 25 Juillet : Des cholérines continuent à se montrer sur la plupart des bâtiment de l'escadre.
  • 28 Juillet : M. Gérard, médecin aide major meurt du choléra
  • 28-29 Juillet : invasion générale et foudroyante dans la 1ere division, moins forte dans la 2e division, beaucoup moindre dans la 3e. Le choléra fait deux victimes en quelques heures sur le Valmy qui se trouve en rade de Varna.
  • 29 Juillet : deux matelots sont encore atteints avec la même violence sur le Valmy et succombent aussi rapidement que les premiers. Le jour suivant le nombre de cholériques augmente et le Valmy est autorisé à aller à Baltchick pour se soumettre aux mêmes mesures que le Primauguet et le Magellan. Le vaisseau amiral, le Ville de Paris, le Friedland et le Jean Bart signalent chacun un cas de choléra foudroyant.

Août 1854

  • 1 août - Les cholériques se succèdent à l'ambulance de la 1re division avec tant de rapidité et de continuité, que malgré la réquisition de tous les moyens de transport pour les conduire à l'ambulance provisoire de Kustendjé, il reste encore à 5 heures du soir, des malades à évacuer après le décès de 62 hommes. Au départ de la division, cette ambulance provisoire compte 1130 malades dont 600 cholériques. 320 meurent du 2 au 4, époque de l’embarquement et 50 succombent à bord avant le débarquement. Le 1er zouave embarque plus de 300 cholériques du régiment. Partant de Kustendjé pour Acidoluk, la 1ère division arrive à cette halte à 10 heures du soir et compte pendant ce trajet 110 cholériques et 5 décès.
  • 2 août – 1re division : départ d’Acidoluk vers midi, par 34°C. L’ambulance reçoit 263 cholériques. Il y a 44 décès. Arrivée au bivouac d’Orgloukoï ou Orlikeuï, 16 km, on compte 180 cholériques et 54 décès. Le nombre des malades est si considérable que pour les transporter, on est obligé d’avoir recours aux chevaux de main et aux mulets des généraux et des officiers de tous grades. Insuffisance complète de l’ambulance comme personnel. La brigade de Lamotte-Rouge, gravement compromise par le choléra est envoyée au camp de Schéferlik.
  • 3 Août – 1re division : départ pour Mangalia par 35°C de chaleur étouffante. Rechutes d’anciens malades et de convalescents. Faute de moyens de transport, 60 cholériques sont laissés au bivouac aux soins d’un médecin et d’un bataillon du 7e de ligne. Pendant le trajet 300 cholériques et 196 décès. Les rapports des médecins du corps déclarent de 200 à 400 malades par régiment. Toutes ces pauvres victimes n’ont pu être embarquées que le 7, pendant un orage affreux et une pluie torrentielle.
  • 4 Août – 215 nouveaux cholériques et 75 décès
  • 5 Août – 297 nouveaux cholériques et 125 décès
  • 6 Août – le nombre des cholériques augmente dans des proportions désespérantes. On compte 31 décès sur la plage de Mangalia et 25 décès sur la Calypso pendant l’embarquement. La ration de viande est portée à  350 grammes par homme et par jour et la ration de vin allouée aux troupes est remplacée par une ration de sucre et de café dont la distribution a lieu tous les dimanches, mardis et jeudis.
  • 7 Août – Depuis le 3, la 1re division est sous l’influence d’une température élevée, et celle des miasmes marécageux et des émanations pestilentielles produites par les cadavres humains et animaux abandonnées par les Bachi-bouzoucks,. Réduite à la moitié de son effectif, la division se met en route pour Kartale (16 km), sans malades mais dans la journée, elle compte 80 cholériques nouveaux et 18 décès. La 3e dvision du général Bosquet vient camper au-dessus de Baltchick, et quoique moins éprouvée que les deux autres, elle fournit néanmoins chaque jour un certain nombre de victimes. Les navires qui avaient déjà transporté à Varna les cholériques laissés à Mangalia et à Kustendjé, transporte 80 cholériques du campement de Baltchick aux hôpitaux de Varna. Etablissement de nouveaux hôpitaux sous tentes près de Varna
  • 8 Août – la 1re division arrive à son étape. Vent du sud, température supportable. 75 nouveaux cas de cholériques et 30 décès.
  • 9 Août – arrivée de la 1re division à Kavarna, vent de sud, air pur venant des bois de Baltchick et des Balkans. Ce changement d’air produit un bien-être extraordinaire, cependant plusieurs officiers et soldats sont encore atteints mortellement.
  • 127 cholériques de l’ambulance sont transportés par un bâtiment à Baltchick. La 3e division, après deux jours de campement près de l’escadre et des communications fréquentes établies avec les vaisseaux, quitte Baltchick. Orage violent, forte brise de nord-ouest passant sur le camp de Baltchick avant d’arriver à l’escadre. Le choléra s’abat avec une intensité inouïe sur les vaisseaux et fait de nombreuses victimes surtout du 10 au 14. Bientôt la deuxième batterie du Montebello et de la Ville de Paris se trouve transformée en hôpital.
  • 10 Août – à 7 heures du soir, incendie dans le quartier des bazars de Varna. 4000 hommes français, anglais et turcs furent employés pendant cet incendie.
  • 11 Août – Quelques cas de Choléra à Andrinople. Mort de MM Lagèze, médecin major de 1re classe et Pontier, médecin major de 2e classe, du cholera
  • 12 Août – embarquement du matériel de l’artillerie
  • 14 Août – M Bert médecin major de 2e classe meurt du cholera
  • 15 Août – licenciement des spahis d’Orient (Bachi-bouzoucks) – dispositions préparatoires pour l’expédition de Crimée.
  • 17 Août – M. Hahn médecin major de 1re classe meurt du cholera. Le cholera fait encore de nombreuses victimes parmi les marins des flottes alliées. Cinq soldats infirmiers sont cités pour leur dévouement durant l’épidémie : Leray, 1er soldat, Fauvreau, Hubert, Justamond et Descombas, soldats.
  • 18 Août – M. Monier, médecin major de 2e classe meurt du cholera
  • 19 Août – une ambulance provisoire pour les matelots a été établie à Baltchick et à cette date, 291 cholériques convalescents y ont été débarqués ainsi que 50 scorbutiques. Quelques jours après, lors de la concentration des troupes pour le mouvement sur la Crimée, cette ambulance reçut encore quelques malades de la flotte et une partie de ceux de l’armée.
  • 20 Août – La ration de sucre et de vin est remplacée par de l’eau de vie.
  • 21 Août – interdiction de vol de fruit dans la région comme nocifs pour la santé
  • 25 Août – dernières dispositions pour l’expédition de Crimée

Septembre 1854

  • 1-3 septembre : embarquement des troupes françaises à Varna et à Baltchick pour l’expédition. Un détachement de 25 zouaves embarqués sur un chaland qui fut abordé par un remorqueur, est englouti sans qu’on puisse porter aucun secours à cause de l’état de la mer.
  • 5 septembre : départ de Varna de la flotte portant les troupes françaises, ralliement à Baltchick
  • 8 septembre : Départ de Baltchick des flottes réunies. Environ 400 voiles. Pendant la traversée, quelques cas isolés de choléra. Le primauguet part avec une commission d’officiers généraux pour choisir le point de débarquement, il est de retour le 11.
  • 12 septembre : on aperçoit la côte de Crimée. Coup de vent pendant la nuit, plusieurs bâtiments du convoi sont dispersés.
  • 13 Septembre : mouillage devant Eupatoria. La place se rend sans défense à la sommation qui est faite et les drapeaux des alliés flottent sur ses murs. On y débarque environ 3500 hommes, français, anglais et turcs. Pendant la nuit, la flotte et les convois appareillèrent.
  • 14 septembre : débarquement à Old Fort (vieux fort), vers 8 heures du matin, à quelques lieues entre Eupatoria et l’embouchure de l’Alma, des troupes françaises et d’une partie des troupes anglaises et turques, pendant qu’une fausse attaque est faite à trois lieues au sud vers la Katcha.
  • 14-15 septembre : pluie assez abondante pendant la nuit
  • 15 septembre : débarquement du reste de l’armée et du matériel, le débarquement avait été suspendu à cause d’un vent violent qui le rendit très dangereux. Chaque division a une ambulance et 50 paires de cacolets ou litières. Engagement insignifiant d’un détachement de cavalerie qui surprend un poste russe.
  • 17-18 septembre : les anglais et les turcs terminent leur débarquement.
  • 19 septembre : à 7 heures du matin, par un temps magnifique, les troupes, avec cinq jous de vivres, quittent le bivouac d’Old Fort et arrivent vers midi, en face des hauteurs de la rive gauche du Boulganak, petit cours d’eau desséché, à deux lieues des positions russes et y établissent leur bivouac. Vers 4 heures, reconnaissance faite presque jusqu’à l’Alma par quelques troupes, une partie de la cavalerie anglaise et une batterie d’artillerie française. Escarmouches, échange de quelques coups de canon avec les Russes qui avaient passé l’Alma. Rentrée au bivouac. L’ennemi doit être abordé le lendemain.
  • 20 septembre : à 6 heures, la 2e division (général Bosquet) se met en marche vers le village d’Almalamack. A 10 heures, le reste de l’armée est en plein mouvement. L’armée anglaise ne commence son mouvement en avant que vers onze heures. Bataille de l’Alma de midi à 4 heures. L’armée russe battue, commence sa retraite vers Sébastopol.
  • 21 septembre : embarquement des blessés sur les navires de l’Etat le Panama, le Montézuma et l’Albatros, qui les transportent à Constantinople. Inhumation des morts. Renouvellement des munitions.
  • 22 septembre : l’armée anglaise n’est pas prête, il faut l’attendre.
  • 23 septembre : M. Michel, médecin major meurt du choléra. A 7 heures du matin, mouvement de l’armée sur la Katcha, chaque homme est porteur de sept jours de vivres. Quelques cas de choléra, principalement parmi les officiers. Les russes font sauter les ponts du Belbeck et coulent à l’entrée du port de Sébastopol cinq vaisseaux et deux frégates.
  • 24 septembre : mouvement de l’armée vers le Belbeck. Passage difficile et laborieux à travers bois. Bivouac sur un plateau garni de villas et de jardins.
  • 25 septembre : marche de le flanc de la partie nord de Sébastopol vers la ferme de Mackensie : route difficile, le bivouac s’établit près de Mackensie (camp de la soif) par un temps assez mauvais, brouillard, pluie fine. On ne trouve que deux ou trois puits, qui sont bientôt épuisés. Cholériques assez nombreux pendant la route, on est obligé de les emmener, impossible de leur donner à boire. Rencontre de l’avant-garde anglaise avec l’arrière-garde russe se dirigeant sur Batché Séraï. Les russes, battus, continuent leur marche. L’armée anglaise campe dans la vallée de la Tchernaïa et compte beaucoup plus de cholériques que l’armée française.
  • 26 septembre : le maréchal de Saint Arnaud, depuis quelques jours plus malade, est atteint du choléra et remet le commandement au général Canrobert. L’armée anglaise arrive devant Balaklava. L’armée française campe près de la Tchernaïa.
  • 27 septembre : M. Bailly, médecin aide-major, meurt du choléra; Les anglais s’emparent de Balaklava presque sans résistance. Les russes tirent seulement quelques coups de canon des hauteurs du vieux château. Départ du maréchal de Saint Arnaud sur le Berthollet
  • 28 septembre : l’armée française campe près de Balaklava
  • 29 septembre : mort du maréchal, en mer pour Constantinople
  • 30 septembre : la flotte française s’empare du port de Kamiesh qui devient le centre de ravitaillement de notre armée. Établissement d’une partie de l’armée française sur le plateau de Chersonèse : la gauche vers Kamiesh, la droite appuyée vers l’armée anglaise. L’armée française se rapproche de Sébastopol

 

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