• Description

Monsieur TESTARD a bien mérité sa Légion d'Honneur qu'il a obtenu à l'âge de 88 ans, quatre ans avant de décéder…

TESTARD Claude - naissance

Claude TESTARD naît le 14 octobre 1772 à Issoudun, dans l'Indre. Il est fils de Claude, entrepreneur, et de Marie Marguerite COUESTAULT. Il est le plus jeune enfant du foyer, deux filles sont nées, avant lui, aussi à Issoudun : Magdeleine Sophie, le 3 juin 1768, Justine, le 25 avril 1769. Leur maman décède le 27 août 1786, les enfants ont respectivement, 18 ans, 17 ans et 14 ans.

Engagement militaire

En 1791, la fuite du roi à Varennes a radicalisé le nouveau régime. De nombreux nobles exilés forment une véritable armée à la frontière, au n niveau des Pays-Bas autrichiens.  Cela pousse l'Assemblée à déclarer la guerre à l'Autriche en 1792. C'est ains que Claude, à peine âgé de vingt ans, s'enrôle, le 2 septembre 1792 au 2ème Bataillon de l'Indre. Il doit être diplômé car il est promu Lieutenant dès le 16 novembre de la même année.

Les guerres révolutionnaires

Le 1er septembre 1793, il est embrigadé dans la 17ème Demi-Brigade d'Infanterie de ligne. C'est le début de sa participation aux Batailles révolutionnaires. Il participe aux campagnes de l'armée de l'Ouest. En 1793, au moment de la levée en masse, la rébellion se déclenche, tout d'abord comme une jaquerie puis comme un mouvement contre-révolutionnaire.  Claude TESTARD est blessé d'un coup de feu dans la cuisse à la première bataille de La Gravelle opposant chouans et républicains.

A la prise de Noirmoutiers, en 1794, les pertes de l'Armée de l'Ouest sont de 130 morts et 200 blessés. En janvier 1795, l'Armée de l'Ouest occupe les côtes et les places depuis l'embouchure de la Gironde jusqu'à celle de la Loire et la rive droite de la Loire depuis le département de l'Indre-et-Loire (source SHD B 5/11-1).  Bref, la révolte vendéenne fait rage.

Le 24 août 1796, Claude TESTARD embarque à bord du navire Le Patriote, vaisseau à deux ponts équipés de 74 canons. Ce bateau est attaché à l'arsenal de Brest. Il est en guerre jusqu'au 16 septembre 1796, date du retour et du débarquement, sûrement face à la flotte anglaise.

Le 22 septembre 1796, il rejoint les troupes de l'Artillerie de marine, toujours Lieutenant. A partir du 6 juillet 1798, date de sa promotion au grade de Capitaine, il est toujours à bord d'un ou autre navire… :

  • du 16 mars au 16 septembre 1798, puis du 22 septembre au 23 novembre 1798, à bord de l'Océan,
  • du 21 avril au 11 août 1799, à bord du Terrible.

Le 20 juin 1799, il est remis à la disposition de l'Armée de l'Ouest, et est positionné sur les batteries de la rade Brest du 18 août au 12 novembre de la même année. Il reste stationné au camp de Saint-Renan du 15 juin au 15 juillet 1800.

TESTARD Claude - les navires

 Les guerres napoléoniennes

Claude TESTARD participe à la Campagne d'Italie, de 28 septembre 1800 au 9 mai 1802, au sein de l'avant-garde d'observation du midi, colonne des Grenadiers. Il est ensuite affecté au 1er Corps d'Armée de réserve de l'Armée de Boulogne du 5 septembre 1803 au 31 mai 1805. Il sera envoyé en détachement de guerre sur les batteries extérieures de la rade de Brest du 1er avril au 1er novembre 1807, puis du 7 mars 1809 au 29 juillet 1810.

Le 13 février 1813, Claude TESTARD est promu Chef de Bataillon. Il est à bord du Friedland du 20 avril 1811 au 1er février 1813. Débarqué à Anvers, il rejoint la Grande Armée à Dresde. Lors des combats des 27 au 31 août 1813, il est blessé d'un coup de feu à l'aine. Il poursuit les combats à Meissen, le 27 septembre 1813, puis à Leipzig, le 16 octobre suivant.

C'est là qu'il est fait prisonnier. Il sera libéré le 1er juillet 1814. Le 1er avril 1816, il est nommé Lieutenant-colonel et prend le commandement des bombardiers du 1er bataillon des Troupes de l'Artillerie de marine. Il est affecté à Toulon le 1er octobre 1816. 

TESTARD Claude - les médailles

Les décorations

  • le 17 avril 1813, Chevalier de la Légion d'Honneur,
  • le 23 septembre 1814, Chevalier de l'Ordre Royal et militaire de Saint-Louis,
  • le 27 décembre 1860, Officier de la Légion d'Honneur.

 

Vie privée

Claude TESTARD est admis à la retraite le 19 mars 1823 après 38 ans 7 mois et 9 jours de service. Il est tout jeune marié, depuis le 15 janvier, à Marie Catherine GUILLEROT, fille d'un ancien brigadier de gendarmerie.

En 1841, il réside, rue de Seine à Seine-Port, propriétaire, avec sa femme et sa belle-sœur, Henriette Arsenie. Il est voisin direct de Virginie DEJAZET. En 1851, le foyer s'est agrandi avec la venue d'une nièce, Ernestine ROUET, 25 ans, et de Mlle Marie Louise Renée HAMEL, une rentière de 79 ans. Marguerite Ernestine ROUET est la fille de sa nièce, Marie Clarisse MASSICOT, issue du premier mariage de Justine avec Silvain MASSICOT.

A Seine-Port,

  • Marie Catherine GUILLEROT, l'épouse de Claude TESTARD, décède le 15 novembre 1863,
  • Marie Louise Renée HAMEL décède le 18 février 1864,
  • Henriette Arsenie GUILLEROT, la belle-sœur de Claude TESTARD, décède le 8 août 1864.

Claude TESTARD fermera la marche en décédant le 21 décembre 1864.

Christiane MENOT - Antequam - 3 Avril 2021