Second siège de Paris :
La Commune continue à vomir sa haine de l’église, heureusement peu suivie par les Parisiens. Elle ordonne de détruire l’église Saint-Marcel où est célébrée, chaque année, une messe à la mémoire du général Bréa, tué au même endroit par les insurgés de 1848. Elle ordonne également la destruction de la chapelle expiatoire élevée en l’honneur de Louis XVI. Sans succès.
Les autres ordonnances sont, elles, suivies d’effets et vingt-trois églises sur les soixante-sept que compte la capitale sont fermées. Le culte est supprimé partout. De nombreux édifices religieux sont mis à sac et pillés. L’église Notre-Dame-de-Lorette est transformée en prison. Celle de Saint-Pierre de Montmartre devient une école.
Du côté des combats fratricides, après la prise du village des Moulineaux, l’armée régulière fortifie les lieux et établi une seconde ligne parallèle entre les Moulineaux et le chemin dit la Voie-Verte, à 300 m environ de glacis du fort.
Dans le même temps, l’armée avance en direction de la gare de Clamart.
Au 91e de ligne, Pierre Pernin perd un doigt et l’usage d’un autre par coup de feu. Cela lui vaut une retraite.
Loin des combats, dans le Loir-et-Cher, la nuit est belle. Une voiture ramène au foyer Léon de Maricourt et sa famille. Il reconnait, dans un rayon de lune, un buisson d’aubépine tout en fleurs. C’est là que, huit mois plus tôt, il a aperçu une dernière fois, sa femme et sa petite fille, avant de partir à la guerre. Il est de retour chez lui, vivant.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 27 avril 2021