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Second siège de Paris :

3avril

Tout ne se passe pas comme prévu pour les fédérés. Les fières colonnes parties la veille pour marcher sur Versailles rentrent la tête basse à Paris. Il ne s’agit plus de colonnes guerrières mais de gardes nationaux isolés. C’est la débandade qui dure toute la journée.

Le plan d’attaque a échoué. Flourens qui commande la colonne de Neuilly a mené vingt mille gardes nationaux jusqu’à Rueil.  Les tirs du Mont-Valérien ont suffi à faire se débander l’arrière-garde, vite suivie par le reste de la colonne. Leur fuite est si rapide que le général Vinoy ne réussit pas à leur couper la retraite et à les capturer.

Flourens est arrêté dans une maison de Rueil alors qu’il change de vêtements. Il tire deux coups de feu sur un gendarme. Un autre le frappe à la tête d’un coup de sabre. Son corps sera rendu quelques jours plus tard à sa famille. Ses compagnons sont faits prisonniers et emmenés à Versailles.

Les deux colonnes de fédérés de la rive gauche, réunies dans la plaine en avant du fort de Montrouge, sont cernés par les troupes devant le hameau du Petit-Bicêtre. Un des généraux, l’acteur Duval, est fusillé. Le peintre Henry, un autre de leurs généraux, est capturé et mené à Versailles, d’où il se serait évadé.

La commune n’a plus les moyens d’une offensive. Le second siège de Paris commence.

L’armée de Versailles occupe le plateau de Châtillon. Dieudonné Edouard Hallez, soldat au 9e de ligne, est blessé par un coup de feu qui lui fracture le bras droit.

Au 91e de ligne, le soldat Frélat est blessé au tibia gauche par un éclat d’obus et se trouve dans un état grave.

A Meudon, Baptiste Matheau, caporal au 42e de ligne, est blessé par un coup de feu qui lui traverse le bras et l’épaule droits, fracturant l’épine de l’omoplate. Edmond François Pélissié, vingt-deux ans, de Gincla, Aude, soldat au 90e de ligne, a la jambe droite fracturée par un éclat d’obus.

A Villacoublay, Célestin Verriez, soldat au 109e de ligne, est blessé à la jambe droite par un coup de feu.

A Ulm, en captivité, Auguste Andrieu, de Queslin, Marne, vingt-six ans, décède du typhus. Embark el Chouali, de Constantine, soldat au 3e tirailleurs algériens, décède de pneumonie.

A Mayence, en captivité, Alexis Louny, de la Mayenne, soldat au 68e de ligne, décède de dysenterie.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 3 avril 2021