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Siège de Paris : le bombardement des forts continue. Le fort de Nogent reçoit plus de 1 200 obus, mais ils sont de peu d’effet. Les obus commencent à tomber sur Issy et Vaugirard.

Armée du Nord : Au sud de Rouen, le combat s’engage, sur Moulineaux, château Robert-le-diable, Saint-Ouen de Thouberville, Bourgtheroulde, La Londe, en Seine-Maritime. Les troupes du général Roy rencontrent le gros de la 1ère division prussienne. Les français sont chassés de la boucle Rouen-Elbeuf-La Bouille, d’où ils harcelaient les troupes allemandes.

4janvier

Charles Aurèle Barsoulat, garde mobile des Landes, est touché dans la région lombaire, par un coup de feu, à Château-Robert, le foie touché. Au même endroit, Frédéric Brunel, vingt-deux ans, caporal des gardes mobiles de l’Ardèche, est touché aux deux yeux par un coup de feu et devient totalement aveugle. Louis Léon Brière, garde mobile de l’Eure, est blessé au poignet par un coup de feu, à Bourgtheroulde.

A Sapignies, dans le Pas-de-Calais, un combat d’arrière-garde oppose la division du Bessol, 20e bataillon de chasseurs, sous les ordres du commandant Hecquet, à deux escadrons du 8e cuirassiers allemand. L’ennemi a commis l’erreur de les charger en terrain accidenté. Les français sortent vainqueurs de l’affrontement.

Armée de la Loire : La colonne du colonel Jobey, après la Chartre, occupe Villeporcher, Villechauve et Monthodon.

Les autres troupes continuent leurs reconnaissances. L’une d’elles a pu s’avancer jusqu’à Montrieux d’où elle chasse l’ennemi, qui se concentre sur Vendôme.

A Janville, il faut bien s’occuper l’esprit, et Raoul étant célibataire, les discussions vont évoquer les jeunes filles à marier que chacun connaît. C’est ainsi qu’il entendra parler, pour la première fois, de celle qui deviendra sa femme. Les deux aides de camps, moblots, Rossignol, fils d’un petit marchand de bois du Perce, est garçon de magasin chez une fruitière de Paris. Il a pris le langage et les manières de la capitale. Coutable est maréchal ferrant, gros paysan robuste et solidement bâti, peu communicatif. Ces deux hommes sont étonnamment un réconfort pour leurs officiers, dont ils s’occupent jour après jour. C’est grâce à cela qu’ils n’ont pas encore été emmenés en captivité.

A Belfort, le bombardement se poursuit. L’église, les maisons Touvet et Weitmann sont atteintes.

En mer, la frégate prussienne l’Augusta entre dans l’estuaire de la Gironde, y capture le paquebot-poste et coule deux autres embarcations avant de s’enfuir à Vigo, en Espagne.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 4 janvier 2021