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Siège de Paris : les tirs prussiens continuent sur les forts et sur Avron. L’évacuation du plateau d’Avron continue. Les mobiles quittent les carrières à quatre heures du matin. Les canons placés sur le plateau ont été enlevés, malgré le feu de l’ennemi. Soixante-dix pièces de canon. Les pièces de marine sont conduites au fort de Rosny, les autres sont ramenées chargées à Montreuil, par le corps franc d’artillerie.

Le plateau d’Avron va rester inoccupé. Les 7e et 8e bataillons de la Seine sont dans les baraques de Saint-Maur, de même que le bataillon d’Ille-et-Vilaine. Les villages de Villemomble, Neuilly et Plaisance sont abandonnés par l’armée française.

29décembre

Au fort de Nogent, on compte quatorze blessés. Louis Charles Hardoin, vingt-un ans, dont c’est l’anniversaire le lendemain, doit être amputé des deux jambes au lieu d’élection. Des éclats d’obus lui ont lacéré les deux jambes. Natif de Morsang-sur-Orge, il est garde mobile de Seine-et-Oise.

Au Fort de Rosny, trois hommes sont tués et neuf sont blessés. A Bondy, deux sont tués et six blessés. A Noisy, on ne déplore qu’un blessé. Le rapport officiel estime à cinq à six mille le nombre de projectiles lancés par les batteries ennemies.

Le village de Rosny souffre. Quelques maisons sont démolies et un obus, tombé devant l’église, a tué trois personnes et en a blessées trois autres. Là aussi, les troupes sont parties et rentrées dans Paris. Il ne reste que l’artillerie et la gendarmerie.

Armée de la Loire, les soldats continuent de souffrir du froid polaire qui règne en cet hiver de guerre. Georges Martin, vingt-cinq ans, natif de Port-Dieu, garde mobile de la Corrèze, doit être amputé des orteils des deux pieds, congelés.

Pierre Eugène André, vingt-trois ans, natif de Saint-Arnould-les-Bois, garde mobile d’Eure-et-Loir, a les pieds congelés à Sargé. Il perd tous ses orteils, et sa jambe droite reste atrophiée par la rétraction de son tendon d’Achille.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 29 décembre 2020