• Description

A Paris, le nombre de décès de la semaine est de 2 728, dont 391 par la variole.

Armée de la Loire, les régiments qui battent en retraite occupe de nouvelles positions. Le 21e corps d’établit entre Conflans et Berfay, le 17e est à Saint-Calais, le 16e de Saint-Gervais-de-Vic à Bessé, avec le centre à hauteur de la Chapelle-Huon. Le général Barry, est derrière la Braye, couvrant la route de Bessé à Lavenay. Pour protéger l’infanterie en retraite, des cavaliers sont envoyés en éclaireurs pour s’opposer aux uhlans qui suivent l’armée et la harcèlent.

17 décembre

Toute la journée, la brigade Koch du 17e corps est attaquée, sur la route de Vendôme à Saint-Calais, par les allemands qui tentent de les surprendre en se cachant derrière les bois, mais ils sont repoussés.

A gauche des lignes françaises, la division Goujard, du corps de Bretagne est en repos à Droué, après une marche qui a duré toute la nuit. Soudain, une violente fusillade éclate, les allemands attaquent. Dans un premier temps, la surprise fait plier la division et plus régiments de mobiles s’enfuient. Mais très vite, le général Goujard rallie ses hommes et lance en avant, les tirailleurs, puis, à la tête de plusieurs compagnies, il lance l’assaut sur Droué qu’il réussit à reprendre et inflige de lourdes pertes aux allemands. Les pertes sont lourdes chez les français aussi.

Pendant le combat, le chef d’escadron de Rodellec du Porsic, de l’artillerie, est tué, comme l’aumônier VPM Goavec, de la 4e légion du Finistère et le capitaine CMJ Pocard Kerviler, de la première légion du Morbihan. Le sous-lieutenant J Bodenant du Finistère et le sous-lieutenant a Guillemain du Morbihan, grièvement blessés, ne survivront pas à leurs blessures.

Le 75e régiment de mobile reprend la retraite en suivant d’abord la route de Montoire, puis, oblique à droite, en soutien de l’artillerie qui se place sur les hauteurs et répond aux pièces ennemies qui les canonnent du haut des collines de la rive gauche.

Les hommes campent à Lunay, c’est la première étape sur la route du Mans. Ils repartent le 17, et quittent le Loir-et-Cher, pour la Sarthe et les environs de Saint-Calais. Le temps est redevenu froid.

Il neige toute la journée.

A Janville, tous les jours, le docteur Lebel vient visiter les blessés. Presque à chaque fois, il s’acharne sur le pied du colonel de Montlaur, enlevant esquilles après esquilles.

A Dreux, l’enseigne de vaisseau, H Thomas, des équipages de la flotte, est blessé.

A Belfort, la journée est relativement calme. La canonnade n’est vive que de une heure à trois heures de l’après-midi. Le château sert de cible aux prussiens.

Une délégation suisse venue négocier la sortie des femmes et des enfants, ne réussit pas à faire plier les prussiens. Ces derniers comptent justement sur leur présence pour obliger la forteresse à se rendre. A Danjoutin, trois maisons sont incendiées.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 17 décembre 2020