• Description

Armée de la Loire : à Meung-sur-Loire, sur la rive droite, l’armée de Chanzy se heurte à la fraction d’armée du grand-duc chargé de suivre la 2e armée française. Cette dernière se replie sur Beaugency pendant que les allemands, passés de l’autre côté du fleuve, canonne par-dessus la Loire.

Le 7 marque le début d’une série de combats incessants et meurtriers entre la Loire et la forêt de Marchenoir. Le 75e mobile cantonne à Villorceau. Jusqu’à trois heures du soir, le régiment est au calme. Commence alors une marche pénible dans la direction de Messas, où le canon tonne depuis midi, mais ils ne participent pas au combat. Ils écoutent, à défaut de voir, pendant plusieurs heures, le combat de Foinard. Et ils retournent coucher à Villorceau, sans avoir tiré un coup de fusil.

Le combat s’est déroulé sur le Bardon, Langlochère, Messas, Baulle, Lailly, Bacon, Ouzouer-le-Marché et Nevoy. Les pertes françaises sont évaluées à 142 hommes hors de combat. C’est la 1ère division du 16e corps, commandée par le général Deplanque qui combat, portant secours au général Camô, avec le 59e de marche et le 88e mobile (Indre-et-Loire).

7décembre

Les combats sur Langlochère et Baule sont à l’avantage des français, mais de nouvelles troupes prussiennes arrivent. Le général Deplanque tente de leur barrer le chemin, et un violent combat de tirailleurs s’engage dans l’obscurité, combat dont le 75e mobile est l’auditeur. Malgré leur résistance, Camô et Deplanque doivent se retirer.

villechaumont

Au même moment, le général Roquebrune dirige la 1ère division du 17e corps entre Villevert et Villechaumont, où elle bloque des colonnes prussiennes venant en renfort du combat de Foinard. La rencontre est sanglante, les hommes s’égorgeant à la baïonnette, s’assommant à coups de crosse, les officiers ramassant les fusils et se battant comme les soldats. Une batterie du 7e régiment se retrouve entourée par les prussiens et les hommes défendent leur position au corps à corps, résistant suffisamment longtemps pour que le 11e bataillon de chasseurs arrivent pour les dégager. Les prussiens se retirent sur Baccon, pourchassés par le général Roquebrune.

Les prussiens ont été repoussés sur le centre et la gauche, mais, à droite, le résultat est moins heureux.

Pendant ce temps, des escarmouches ont lieu à Salbris, Vierzon, Gien et Briare entre l’armée de Bourbaki et les reconnaissances de la cavalerie de Frédéric-Charles.

A Janville, le capitaine de Maricourt et ses quatre compagnons profitent de leur nouveau logement. Leurs cinq lits sont dressés dans un grand salon propre et meublé. Il ne reste que deux ordonnances avec eux, qui dorment sur des matelas, par terre. Ils sont logés chez les Haquet. La mère et la fille s’occupent d’eux, les font manger, les abreuvent de tisane. Rien à voir avec leur logement de Loigny. Mais, s’ils ont été pansés, ils n’ont toujours pas vu de chirurgien. Passé le premier temps de réconfort, les blessures s’enveniment et deviennent encore plus douloureuses. Les religieuses et un médecin, le docteur Lebel, polonais d’une trentaine d’année, font ce qu’ils peuvent, mais il faut un chirurgien. Ils devront attendre encore plusieurs jours avant que les chirurgiens ne viennent.

A Montmedy, la journée du 7 est calme, à part quelques coups de feu échangés entre reconnaissances prussiennes et reconnaissances françaises.

A Belfort, les tirs ennemis ralentissent. C’est l’église qui semble être leur cible ce jour. Les habitants qui n’ont pas de cave où se réfugier vont dans celles de l’hôtel de ville et dans les souterrains de l’église. Vers huit heures du soir, les canons prussiens augmentent leur cadence.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 7 décembre 2020