• Description

Paris : combat de l’Hay et de la gare aux bœufs comme diversion au mouvement principal qui doit se faire en avant de la Marne et qui est retardé d’un jour sans que les troupes chargées de faire diversion soient mises au courant.

Démonstration sur la Malmaison, Montretout, Saint-Cloud, Vaucresson, Vilel-d’Avray, Ormesson, Maison-Blanche et Argenteuil. Une partie des troupes d’attaque a reçu l’ordre de porter sur la poitrine, comme un plastron qui doit amortir l’effet des balles, la couverture pliée en quatre et doublée de la tente-abri. Bien que la grande attaque ait été reportée au lendemain, le 110e régiment perd à lui seul un millier d’hommes, son chef de bataillon, LA Cristiani de Ravaran, deux capitaines et de lieutenant tués. Au combat de l’Hay, vingt-huit officiers sont hors de combat. Huit tués sur le champ de bataille et quatre de leurs blessures.

Sortie de six ambulances volantes de la société de secours aux blessés. Auguste Capgrand, natif de Bordeaux, caporal au 110e de ligne subit une résection de la partie supérieure de l’humérus, fracturé par une balle.  Jules Désiré Bernard, trente-trois ans, natif de Croix dans le Nord, soldat au 12e de ligne, perd l’usage de sa jambe droite après section du nerf sciatique par un coup de feu. Ernest Jean Baptiste Berthon, dix-sept ans, natif de Poitiers, soldat au 110e de ligne, prend une balle en pleine face lui fracturant le maxillaire supérieur droit et désorganisant son globe oculaire. Jean Baptiste Blin, quarante-deux ans, natif d’Hucqueliers, dans le Pas-de-Calais, soldat au 110e de ligne, a la jambe droite fracturée par un coup de feu.

A Varize à l’Ouest de Châteaudun : combat (Maury, Villentiers, Château-de-Brissac,) une compagnie de Francs-tireurs girondins est presque entièrement mise hors de combat dans le parc du château de Varize. Vingt tués et 137 blessés. Le capitaine Cottet, des francs-tireurs de Constantine, est blessé, le sous-lieutenant Blanchard, des francs-tireurs de Paris, est blessé. Guillaume Edouard Bergerol, trente-quatre ans, natif de Souillac, caporal aux tirailleurs de la Gironde, a lémur droit fracturé.

A Amiens, capitulation de la citadelle. Le commandant de la citadelle, le capitaine Vogel a été tué d’une balle sur les remparts. Il est remplacé par un officier de garde mobile, le commandant Woirhaye qui remet la citadelle aux prussiens.

A Sombernon (côtes d’Or), occupation par l’ennemi après engagement.

Etrepagny (Eure) : deux reconnaissances ennemies parties de Gisors et de Saint Clair en direction de Ecouis viennent s’établir à Etrepagny à Eragny et aux Tillières en Vexin. Ils sont surpris dans la nuit et doivent s’enfuir en laissant derrière eux un grand nombre de morts, de blessés et de prisonniers. Pertes françaises 103 hommes hors de combat, pertes prussiennes 154. Louis Jules Blanchon, vingt-huit ans, natif d’Uzès, Gard, soldat au 76e de ligne a reçu six coups de lance au bras et au thoras. Il en gardera le bras paralysé.

A Belfort, Le maire rappelle aux habitants de ne pas allumer de feux dans leurs maisons, qui pourraient servir de point de mire à l’artillerie prussienne.

Toute la journée, les canons du Château, des Barres et de Bellevue tirent sur Bavilliers, pour empêcher les allemands d’y installer une batterie de siège. De la Miotte, on fait de même sur Valdoie. Un petit engagement a lieu près de Perouse.

29novembre

A Montmedy, une nouvelle canonnade prussienne part des hauteurs entre Han et Vigneul, visant des soldats français en corvée de bois au Mont-Cé, sans effet. Les français ont fait une réquisition importante de blé et de paille à Villecloye et, de crainte qu’elle soit interceptée par les prussiens, une centaine d’hommes précédés d’éclaireurs à cheval sont expédiés sur les hauteurs, entre Montmedy et Villecloye. Dès l’approche des prussiens, un feu nourri de troupes françaises les accueille. Les prussiens continuant à arriver en nombre sur les hauteurs, ils sont dispersés par quatre obus tirés depuis la place forte. Le convoi de voitures chargées réussit à sortir de Villecloye et entrer à Montmedy sans encombre.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 29 novembre 2020