• Description

A Paris, à la barricade du pont de Sèvres, le sous-lieutenant EHM Briot, du 123e régiment de ligne, est tué. Le sous-lieutenant MM Verrollot, des mobiles de l’Aube, est blessé.

A Belfort, quelques escarmouches ont lieu au-delà de Bavilliers et d’Essert, entre prussiens et francs-tireurs. Le colonel Denfert prévient les habitants que le bombardement de la ville est imminent. Les enterrements se feront de nuit, sans cortège et l’éclairage des rues est supprimé.

Armée de la Loire : combat de Yèvres, près de Brou. Les volontaires de l’Ouest et les marins forment l’avant-garde ; les volontaires de l’Ouest entrent les premiers dans Yèvres et marchent sur Brou. Ils ont treize hommes hors de combat. L’ennemi se replie sur Illiers. Les troupes françaises entrent dans Châteaudun. Le capitaine A Gauthier de Kermoal, des Volontaires de l’Ouest, est blessé. Ernest Margot, vingt-et-un ans, natif de Nancy, volontaire de l’Ouest, a la main fracturée par un éclat d’obus.

Dans la Sarthe, à Connerré, le capitaine RMA de Madec, des francs-tireurs de Pont-l’Abbé, est tué.

Dans le Loiret, les troupes françaises réoccupent Ladon. Une reconnaissance partie de Patay repousse l’ennemi de Morvilliers et du Mesnil.

Armée de l’Est, engagement des garibaldiens qui cherchent à se porter par la vallée de l’Ouche, de Vélars sur Plombières-les-dijons.

A Vélars, la première brigade des garibaldiens, sous les ordres de Bossack, doit occuper la ligne du chemin de fer entre Velars et Plombières, son arrière-garde appuyée à la gare de Vélars. En tête se trouvent la compagnie franche de Gray, la compagnie espagnole et la compagnie égyptienne. Vient ensuite le bataillon des Alpes-Maritimes, et en queue de colonne, les francs-tireurs volontaires du Rhône. A cinq heures du matin, les 1 200 hommes sont en position et à sept heures, l’ennemi est prévenu de leur présence par ses éclaireurs. Les badois de la 2e brigade arrivent et le combat s’engage.

Velars

Vers dix heures, Bossack, arrivé sur les lieux, fait reculer ses hommes en arrière de la gare, puis, vers midi, il reprend l’offensive et repousse les badois.

Le soir, ils sont de retour à Pont-de-Pany. Le convoi qui ramène les blessés est témoin de la violence des combats. La légion espagnole surtout a souffert.

Le sous-lieutenant A Fabry, des éclaireurs de Gray est blessé. Il décèdera le 13 janvier 1871 de ses blessures.

Le sous-lieutenant Lambert est blessé lui aussi. Jean Gustave Bourgarel, vingt-quatre ans, natif de Saint-Martin-d’Entraumet, garde mobile des Alpes-Maritimes, a le fémur droit fracturé par un coup de feu. Prosper Daver, vingt-deux ans, natif de Cabris, garde mobile des Alpes-Maritimes, souffre de la même blessure, au fémur gauche. Jean Baptiste Duquesne, trente ans, natif de Besançon, franc-tireur du Doubs, reçoit un éclat d’obus qui lui fracture la jambe droite.

A Auxon-sur-Aube, le commandant Ollivier Ordinaire, du corps garibaldien, à la tête de 270 tirailleurs francs-comtois mettent en fuite, à quatre heures du matin, un détachement de troupes d’étapes, tuent ou blessent une cinquantaine d’allemands et ramènent neuf prisonniers et plusieurs voitures. Chez les tirailleurs francs-comtois, le capitaine LP Panouze est blessé. Le sous-lieutenant JB Céron, grièvement blessé, mourra le lendemain. Le lieutenant Largier est également blessé..

A La Fère, l’ennemi ouvre le feu de ses trente-trois pièces de canon. C’est le début d’un bombardement qui va durer trente-six heures. Les murs des remparts sont écrêtés, la ville souffre.  Le capitaine ASJ Dujardin et le lieutenant TJ Choteau, des gardes mobiles de l’Aisne, sont blessés.

A Montmedy, vers midi, quelques tirailleurs se postent vers la maison de Ramere, où est établi un poste prussien. De là, ils ouvrent le feu sur des prussiens disséminés le long du bois situé derrière Ramere. Ces derniers reçoivent peu à peu des renforts venus des hauteurs de Saint-Montan, où se trouve leur campement. De l’autre côté, des hommes de la place viennent en renfort des tirailleurs et la fusillade est de plus en plus violente. Mais les tirs sont au hasard et ne font pas grand mal. Devant le nombre, les français se retirent, poursuivis par les prussiens qui commettent l’erreur de se masser sur le plateau. Depuis la place forte, le canon tonne, balayant le plateau. Il accompagnera la fuite des prussiens.

A Phalsbourg, un cinquième bombardement débute à partir de onze heures du soir, après une intense fusillade. Les pièces allemandes tirent depuis Dann, au nord des Quatre-Vents et à l’Est des Trois-Maisons. Quelques incendies éclatent, vite maitrisés. Vers une heure du matin, la canonnade cesse, mais la fusillade reprend et continue toute la journée suivante. Le sous-lieutenant Larbi-ben(el-Haoussin, du 3e tirailleurs algériens est blessé, ainsi que le capitaine J Dejean, du 9e régiment d’artillerie.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 25 novembre 2020