• Description

Belfort1311

A Belfort, les francs-tireurs d’Altkirch tuent sept sentinelles prussiennes près de Sevenans et de Vézelois. Une cinquantaine de gardes nationaux et de douaniers font une reconnaissance du côté de Sermamagny. Ils sont arrêtés par une pluie de balles un peu après Valdoie. Les tirs proviennent du côté de l’Arsot.

Dans les rues de Belfort, on commence à construire des abris blindés.

A l’Est, à Saint-Jean-de-Losne, le pont de la Saône est en feu.

A Valence, un convoi arrive en gare. Il transporte trois cent blessés. Ce n’est que le premier, bien d’autres vont suivre. Le docteur Reboul, l’inspecteur principal Maignien et le maire de Valence organise les secours à apporter à ces soldats souffrant de la fièvre, de leurs blessures, ou tout simplement de la faim. Jusqu’au 15 mars, la ville et ses habitants, vont soigner, panser, alimenter et habiller 29 035 soldats, dont 6 000 blessés.

Au Mans, un hôpital temporaire de soixante lits est organisé à la gare. Deux médecins de l’ambulance Labbée n°5, de la nouvelle organisation des ambulances, y sont affectés, ainsi que deux autres détachés à l’ambulance des Sœurs de la Providence.

A Orléans, l’ambulance volante du bourbonnais s’installe à l’hôpital provisoire de la manutention militaire. Des fourneaux de cuisine et une pharmacie sont mis en place, ainsi que 280 lits. Cent soixante cinq blessés y sont immédiatement accueillis. Dès le lendemain, les chirurgiens vont visiter les blessés et malades disséminés dans la ville, chez les habitants. Ces derniers font preuve de dévouement envers les pauvres soldats recueillis par eux. Il y a malheureusement des exceptions. Certains croyant l’ennemi définitivement repoussé, et n’ayant donc plus besoin de la protection qu’ils pensent assurée par l’accueil, chez eux, de blessés, les jettent purement et simplement à la rue. Ces faits montrent les côtés les plus sombres de l’être humain. On a vu des paysans vendre à prix d’or un simple gobelet d’eau à un soldat, ou lui refuser le pain qu’ils réservent au prussien qui va certainement revenir. Mais ce sont des exceptions. Bien des habitants risquent leur vie en allant recueillir les blessés sur le champ de bataille, ou en les cachant de l’ennemi. Ils montrent ainsi la face la plus belle, de l’être humain.

A La Fère, l’ennemi somme la place de se rendre. Le conseil de défense refuse.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 13 novembre 2020