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A Paris, le gros bétail est réquisitionné.

L’ennemi est inquiété jours et nuits dans ses positions. Dans ce but, Bicêtre, les Hautes-Bruyères, Vanves et le Mont-Valérien lancent dans ses lignes un grand nombre d’obus.

L’armée de la Loire, dans le Loir-et-Cher, les troupes, après le combat de la veille, à Saint-Laurent-des-Bois, font marche, en ordre de bataille, toute la journée et atteignent Ouzouer-le-Marché, à la nuit tombée.

L’ambulance n°4 de la société de secours aux blessés quitte Mer pour Lorges où vient de s’installer le quartier général.

Orléans, dans la soirée, l’ennemi sort de la ville et n’y laisse qu’un fort détachement d’infanterie. Il s’établit sur la route d’Orléans à Châteaudun, son avant-garde près de Coulmiers et Huisseau.

Dijon est occupé par les troupes de Garibaldi.

A Verdun, la place capitule. Plus de cent cinquante pièces de gros calibre provenant des sièges de Strasbourg et Metz, sans compter les pièces de campagne, entoure la place forte. La résistance est devenue, non seulement impossible, mais inutile.

A Neuf-Brisach, toutes les batteries prussiennes pilonnent la place forte. Les bombes s’élèvent au-dessus de la ville et retombent quasi verticalement, soit sur les maisons qui s’effondrent sous l’impact, soit dans les fossés où elles creusent des trous énormes. Mais les plus meurtrières sont les bombes qui éclatent avant l’impact, dont les éclats labourent littéralement le sol sur une grande surface.

Les troupes françaises résistent, mais la fin est proche. A quatre heures du soir, ordre est donné, dans la nuit, de noyer la poudre qui se trouve dans les contre-gardes et de n’en garder que mille kilos par ouvrage. A six heures, un nouvel ordre enjoint de n’en garder que cent kilo, l’équivalent d’une journée d’artillerie. Il s’agit d’éviter que la place forte ne saute littéralement, mais les hommes y voient le signe d’une capitulation proche.

Pendant qu'ils s’attachent à ce travail pénible, les tirs prussiens continuent. Le bâtiment de la porte de Strasbourg est incendié. Les bombes en fendent la voûte. La direction de l’artillerie qui s’y trouve est transférée à la tour n°8.

8novembre

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 8 novembre 1870