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A Belfort, l’ennemi tente encore d’installer des batteries d’artillerie près de Roppe, mais doivent renoncer sous une pluie d’obus français.  A onze heures, un parlementaire allemand se présente en avant de la Miotte. Le général de Treskow recommande à la place de Belfort de se rendre. La réponse est transmise deux heures plus tard, un refus, mais tout cela, demande et refus, avec élégance et diplomatie.

A Neuf-Brisach, c’est le troisième jour de bombardement. Vers six heures du matin, un obus prussien traverse le pont-levis et la porte de Colmar et éclate sous la voûte qui sert d’abri à un poste. Plus de vingt soldats qui s’y trouvent sont cruellement mutilés. Le sang éclabousse les murs du poste jusqu’à la voûte. A neuf heures, la scène se répète à la poterne 58 L’obus éclate au moment où la garde doit être relevée. Cinq hommes sont littéralement broyés par l’impact. Le jour-même, des blindages sont installés dans les portes et les poternes, avec des sacs de farine et de grain. Ces provisions-là ne manquent pas.

Nous sommes en novembre, le temps devient glacial. Le matin, une épaisse gelée blanche couvre la plaine. Au point du jour, le brouillard venu du Rhin enveloppe tout. Les tentes qui servent d’abris, dans les chemins couverts, sont une piètre protection contre le froid et les soldats grelottent.

Le fort Mortier ne tire pratiquement plus. La place tente de le soutenir en bombardant la batterie badoise qui les pilonne mais elle est à près de quatre kilomètres de Neuf-Brisach.

fortmortier

Les prussiens envoient des patrouilles, la nuit, qui s’approchent de plus en plus près de la place forte. Les français, dès sept heures du soir, en réponse, arrosent de tirs de mitraille dans toutes les directions.

Durant la nuit, le poste avancé de la machine hydraulique, sur le canal de Vauban, est attaquée par l’ennemi. Tous les hommes sont tués ou capturés. Lorsque la relève arrive, elle n’y trouve qu’un homme. Il a passé toute la nuit dans l’eau, caché contre la vanne de la machine.

canalvauban

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 4 novembre 2020