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A Paris, un décret institue que la légion d’honneur sera exclusivement réservée à la récompense des services militaires et des actes de bravoure et de dévouement accomplis devant l’ennemi. Les décès de la semaine s’élèvent à 1878 dont 378 par la variole.

Pendant la nuit, plusieurs tentatives des prussiens pour reprendre le Bourget sont repoussées par une vive canonnade. Les batteries de Garges et de Dugny ouvrent le feu dès huit heures du matin jusqu’à quatre heures de l’après-midi, sans interruption.

A Metz, à midi, les forts et la porte Mazelle sont livrés à l’ennemi qui entre dans la ville. Metz a capitulé. L’armée français s’éloigne de la place dans toutes les directions, pour se rendre à des bivouacs désignés, et partir de là, pour l’Allemagne, comme prisonniers, 147 838 hommes.

Plus de 6500 soldats sont morts dans les ambulances et à l’hôpital militaire. Près de 2 000 civils sont morts pendant la même période, dont plus de six cents enfants de moins de cinq ans. Pendant le siège, la variole, la dysenterie et la fièvre typhoïde ont fait des ravages dans la population civil et militaire. 20 000 paysans des villages alentours se sont réfugiés dans la ville, dont plus de trois cents vont mourir pendant le siège.

A l’heure de la reddition, il reste dans la ville, 15 811 blessés et malades soignés dans les ambulances et hôpitaux. Ce chiffre va augmenter avec l’arrivée des ambulances extérieurs dépendant des corps d’armée, près de 4 000 en plus et si l’on ajoute les blessés soignés chez l’habitant, le nombre atteint 21 500. Le taux de mortalité des amputés est élevé, 77%.

Pendant toute la campagne, 43 000 blessés et malades sont entrés dans la ville, dont 5 524 vont mourir. Dans le cimetière Chambière, 7 203 militaires français sont inhumés, les militaires morts à Metz et ceux décédés dans les communes alentour.  1 197 soldats allemands sont aussi inhumés dans ce cimetière.

29octobre

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 29 octobre 2020