• Description

Strassburg_vom_Steintor_aus_28_Sept_1870

4 septembre 1870, Strasbourg continue d’être bombardé et, chaque heure, un civil ou un militaire décède. D’autres s’en sortent mieux, même s’ils sont blessés :

  • Louis François Lanternier, du 87e de ligne, est blessé à la jambe gauche par un éclat d’obus,
  • Jean Cau-Nourat, du 87e de ligne, est blessé a péroné par un coup de feu
  • Jules Alfred Billard, du 5e d’artillerie, est amputé du bras gauche, jusqu’à l’épaule, après un coup de feu.

Le siège de Bitche continue.

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  • Henri Honoré Chabot, du 54e de ligne est blessé au bras gauche par coup de feu,
  • Le caporal Jules Bartel, du 27e de ligne, est blessé au pied par un coup de feu,
  • Le brigadier Pierre Louis Bouret, de Méziré, perd en partie l’usage de son bras gauche, par coup de feu,
  • François Denis Lointier, du 10e artillerie, est blessé à la main droite par coup de feu
  • Narcisse Laverdine, du 2e d’artillerie, est amputé du bras gauche après un coup de feu.
  • Michel Saline Labro, du 11e de ligne, a la jambe gauche fracturée par un coup de feu.

Sur le champ de bataille, les ambulances continuent leur travail de soin et de secours. Mais l’avenir est incertain. Que faire après ?

Près de Sedan, l’ambulance numéro 7 de la société de secours se trouve à Daigny. Elle a pris en charge cent vingt blessés français, dont quarante sont conduits à Balan dans une auberge inhabitée. Sur place, il y a d’autres blessés. L’ambulance se sépare en deux pour soigner tout le monde. Il faut construire en urgence, une baraque, à côté de l’auberge, pour mettre les blessés à l’abris des intempéries.

L’ambulance numéro 8 de la société de secours, qui a quitté Rethel la veille, sort des lignes prussiennes et prend la direction de Soissons. Elle arrivera à Paris quatre jours plus tard.

C’est d’ailleurs de Paris que le 4, l’ambulance numéro 11, sous les ordres du docteur Tillaux, part pour Sedan. L’ambulance de Colmar, sous les ordres du docteur Hummel, qui cette ville le même jour pour Sedan. Quant à l’ambulance turinoise, sous les ordres du docteur Spantigati, elle part pour suivre l’armée. Mais quelle armée ?

Le ballet des ambulances ne fait que commencer. Alors que certaines se rendent sur les champs de bataille pour assister les ambulances déjà sur place, vu le nombre important de blessés, d’autres se rendent à Paris pour s’y préparer à la suite de l’invasion prussienne.

Ce jour-là, 4 septembre 1870, qui voit la création d’un gouvernement de la défense nationale et la déchéance de l’empereur Napoléon III et de sa dynastie, voit également la proclamation de la République. L’impératrice s’en va, le corps législatif est dissous, et le Sénat est supprimé.

La guerre n’est pas finie. Juste après la bataille de Sedan, le 13e corps d’armée qui a évité la capture a commencé un mouvement de retraite de Mézières vers Laon. Une division se dirige sur Reims, une autre sur Laon.

toul

Le 4 septembre, l’ennemi se présente devant Toul.

La ville a déjà été bombardée, le 30 août. Elle va tenir, face aux prussiens, pendant quarante-neuf jours.

Toul capitulera le 23 septembre, après avoir reçu plus de 12 000 projectiles depuis le 30 août.

Le dernier bombardement, commencé le 23 au matin, va incendiée la ville en plusieurs points. A quatre heures du soir, la ville tombera.

Mais nous n’en sommes pas encore là.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 4 septembre 2020