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En ce 1er août 1870, les régiments prennent peu à peu leur place près de la frontière. L’équipement manquant commence à arriver mais aucun des parcs d’artillerie de corps d’armée n’est prêt à marcher.

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Le 27 juillet, un décret impérial a déclaré 15 villes en état de guerre : Strasbourg, Schlestadt, Neuf-Brisach, Belfort, Lichtemberg, La Petite-Pierre, Metz, Thionville, Longwy, Bitche, Marsal, Phalsbourg, Montmédy, Verdun et Toul.

En ce 1er août, l’empereur s’inquiète que ces places fortes, près de la frontière, soient en état de se défendre.

A Strasbourg, le 30 juillet, aucune défense n’est encore organisée et il n’y a aucune pièce d’artillerie sur les remparts.

Le 1er août, il reste encore beaucoup à faire. Excepté la poudre, Strasbourg n’a que la moitié des approvisionnements nécessaire, comme à Belfort, Schlestadt et Neuf-Brisach. La garnison de Phalsbourg est incomplète.

En parallèle, la grande concentration de troupes sur un territoire peu étendu commence à épuiser les ressources de la région.

Certaines compagnies n’ont pas mangé la veille, n’ayant pas trouvé, sur place, de quoi se nourrir.

Pourtant, l’approvisionnement demandé en urgence arrive de toute la France, dans des trains qui bloquent la gare de Metz et se retrouvent bloqués eux-même.

Et les difficultés s’accumulent.

La veille, le général Jean Marie Michel Hippolyte de Gaujal, 58 ans, décède d’une attaque cérébrale foudroyante, en quelques minutes. Il est remplacé provisoirement par le commandant de la place de Strasbourg, qui doit être, à son tour, remplacé de toute urgence.

Il n’est pas le seul officier à faire « défaut » et qu’il faut remplacer en urgence, dans un jeu de chaises musicales militaires.

Le général Rose, commandant une division du corps d’armée du général Ladmirault, doit quitter son commandement, pour rhumatismes. Il quitte un commandement actif pour un commandement territorial, à Marseille.

Le général Rose est remplacé par le général Grenier, promu au grade de général de division par l’empereur.

Sauf que l’impératrice, qui assure la régence, a nommé le général Grandchamp pour lui succéder.

De quoi y perdre son latin. L’empereur confirme le général Grenier, mais informe le général Grandchamp qu’il sera appelé dès qu’un commandement divisionnaire sera vacant. Avec les pertes à venir, cela va forcément arriver.

Tout va forcément arriver, pas nécessairement le meilleur, mais plutôt le pire.

 

Photo tirée de 

Railways at War 1870 Part I
Armour-plated railway trucks used in 1870 during the Franco-Prussian War. Those in France emanated, fan-like, from Paris, while the Prussian/German lines ran mostly on a north-south or east-west axis. In terms of density, the railways were about equal, with Prussia having the fourth most dense in the world and France the fifth.

http://weaponsandwarfare.com

 Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 1 août 2020