Jean Baptiste Yvon naît le 26 janvier 1834 à Châlon-sur-Saône (Saône et Loire) au 25 rue des Minimes, fils de Pierre Joseph Philibert Yvon, propriétaire et Françoise Bataillard.
S’ils vivent à Châlon-sur-Saône, ils ont une maison à Beaumont-sur-Grosne où décède Pierre Joseph, le 15 juillet 1849 à soixante ans. Jean Baptiste a alors quinze ans.
Il a vingt ans lorsqu’il part, engagé volontaire, le 9 novembre 1854, pour le 7e régiment de cuirassiers. Il intègre cinq jours plus tard l’école spéciale militaire où il reste près de deux ans et dont il sort caporal le 26 août 1856 avec le numéro 35 sur 416 élèves.
Il intègre le 6e régiment de cuirassiers comme sous-lieutenant le 1er octobre 1856. Il est détaché à l’école impériale de cavalerie comme sous-lieutenant d’instruction du 1er janvier au 31 décembre 1860 d’où il sort 4e sur 78 élèves. Il retourne au 6e régiment de cuirassier comme lieutenant le 12 août 1861. Il est détaché à l’école impériale de cavalerie comme sous-écuyer du 10 mai 1861 au 9 décembre 1861 puis comme lieutenant d’instruction du 13 octobre 1866 au 16 août 1867.
Il intègre ensuite le 2e régiment de cuirassiers comme capitaine instructeur le 14 août 1867 à Vesoul. Il y rencontre Henriette Carion, fille d’Hippolyte Frédérich Carion, chef d’escadron au 2e régiment de cuirassiers et de Guillemete Merlin. Elle a seize ans et demie et lui trente-quatre ans. Ils se marient le 28 juin 1868 à Vesoul.
A peine marié, il quitte sa région pour l’Indre et Loire où il arrive à la compagnie de gendarmerie, 18e légion, le 28 octobre 1868, à Tours.
Sa fille Jeanne Henriette naît le 17 août 1869 à Tours.
Il est capitaine adjudant major au 1er régiment de gendarmerie d’Indre et Loire le 14 août 1870 et part au front pour une campagne contre l’Allemagne qui va durer jusqu’au 26 février 1871.
Le 19 septembre 1870, c’est le siège de Paris avec les combats de Châtillon et Villacoublay.
Jean Baptiste est blessé au combat de Châtillon par un éclat d’obus à la partie externe de la jambe droite, cinq à six centimètres au-dessus de la Malléole ayant déterminé une plaie en écharpe de 6 à 7 cm de hauteur, avec fracture comminutive du péroné et non comminutive du tibia au même niveau. Sa blessure lui occasionne une atrophie de la jambe avec cicatrice adhérente.
Le 15 octobre 1870, il est fait chevalier de la légion d’honneur.
Le 22 juin 1871, il est de nouveau capitaine à la compagnie de gendarmerie d’Indre et Loire.
Au 1er décembre 1871, il se retire de l’armée et retourne vivre en Saône et Loire, à Beaumont sur Grosne avec une pension de 2 078 francs, après dix-sept ans et vingt-deux jours de service. Il est rayé des contrôles le 16 avril 1872.
Le 9 février 1872 naît son fils, Eugène Henri Hyppolite, à Beaumont-sur-Grosne.
Le 31 août 1873 naît son fils Max Henri, à Beaumont-sur-Grosne.
Après un temps passé à Arras et Fleurbaix (Pas-de-Calais) où il exerce la profession de percepteur et où décède son fils Max Henri, le 23 mai 1874 et naît sa fille Pauline Henriette, le 6 mars 1875, il est de retour en Saône-et-Loire en 1876.
Le 15 janvier 1877 naît sa fille Louise Azéma, à Beaumont-sur-Grosne.
Le 5 février 1878, il est nommé chef d’escadron de la cavalerie territoriale.
Départ pour Culoz (Ain), où naît Joseph Marius, le 28 juin 1879 puis Henriette Félicie le 23 juin 1881.
La famille est de retour à Beaumont-sur-Grosne, en 1886 sans Pauline Henriette.
Le 19 mars 1890, son fils Eugène Henri Hyppolite s’engage pour trois ans pour le 1er régiment de dragons. Il passe brigadier le 17 septembre 1890, brigadier fourrier le 6 mars 1891 et est libéré le 19 mars 1893.
En 1891, seuls Jeanne et Marius vivent avec leurs parents. Jean Baptiste est commissaire surveillant des chemins de fer.
Le 10 août 1895, à Digoin, il marie son fils Eugène Henri, employé à la faïencerie, âgé de vingt-trois ans, à Anne Marie Spaeth, peintre en faïence âgée de vingt-cinq ans.
Le 29 décembre 1896, Jean Baptiste est élevé au grade d’officier de la légion d’honneur. Il est alors chef d’escadron aux escadrons territoriaux de dragons de la 8e région, service éventuel des remontes.
Après vingt-quatre ans trois mois et onze jours d’activité dans le civil où il termine commissaire de surveillance administrative des chemins de fer, Jean Baptiste fait valoir ses droits à la retraite à compter du 16 octobre 1900 et va toucher 1 293 francs de pension annuelle.
Le 15 novembre 1900, son fils Joseph Marius est incorporé au 26e régiment de dragons comme simple soldat puis brigadier le 23 mai 1901, maréchal des logis le 2 février 1902, maréchal des logis fourrier le 17 juin 1902, maréchal des logis le 7 févier 1903.
En 1901, Jean Baptiste vit au bourg de Beaumont-sur-Grosne avec sa femme, Henriette, sa fille Jeanne restée célibataire et sa petite-fille, Yvonne, cinq ans, fille d’Eugène Henri.
En 1906, il vit au bourg de Beaumont-sur Grosne, avec sa femme Henriette, sa fille Jeanne, trente-sept ans, et sa petite-fille, Yvonne, onze ans, fille d’Eugène Henri.
Il marie le 6 mars de la même année, sa fille Pauline Henriette, avec Marie Claude Edmond Guillemin, à Châlon-sur-Saône, le 8 mars, son fils Joseph Marius avec Marie Jeanne Jamain, à Châlon-sur-Saône et le 4 septembre, sa fille Henriette Félicie avec Jean Baptiste Julien Foix, à Beaumont-sur-Grosne.
Jean Baptiste décède le 10 juin 1910, à Beaumont sur Grosne, à soixante-seize ans.
Christine Lescène - Le blog d'une généalogiste - 29 juin 2016