Second siège de Paris :
Les batteries de brèche de l’armée régulière sont enfin installées et armées.
A une heure, elles ouvrent le feu en même temps que toutes les batteries en arrière, et les canons du Mont-Valérien.
L’enceinte de Paris est littéralement écrasée par tous ces projectiles.
En même temps, les travaux de l’armée régulière avancent sur les glacis, protégés par cette tempête de fer et de feu.
Au 91e de ligne, Jean Ravier est tué par un éclat d’obus reçu à la tête. Jean Baptiste Gervais, soldat au 46e de ligne, est blessé à la cuisse droite par un coup de feu.
Jacques Stanislas Brault, vingt-six ans, de Sainte-Christine, Maine-et-Loire, soldat au 2e régiment d’infanterie provisoire, est touché à la face par un coup de feu qui lui fracture les deux maxillaires du côté droit. Il perd treize dents et restera handicapé, les fractures se consolidant mal et la langue adhérant au plancher de la bouche.
A la gare de Meudon, Julien Clavieul, soldat au 110e de ligne est blessé au mollet droit par un éclat d’obus.
A Neuilly, Victor Louis Malquit, soldat au 45e de ligne, est blessé à la main droite par un coup de feu.
A Issy, Michel Gardelle, du 89e de ligne, est blessé par un éclat d’obus à la jambe droite.
A Vanves, Joseph Giroud, vingt-un ans, natif de Pusignan, Isère, caporal au 82e de ligne, a les droits de la main droite fracturés par un coup de feu. Il en gardera une atrophie du bras et de la main. Marie Ferdinand Félix Vellas, soldat au 70e de ligne, a la main droite déchirée par le recul de la culasse de son fusil.
Au bois de Boulogne, au 14e régiment de ligne, Pierre Célestin Gosselin est blessé par un coup de feu, à la main droite et doit être amputé d’un doigt. Philippe Crouzet est blessé également à la main droite, par un éclat d’obus. Sa blessure lui laissera une main atrophiée. François Lemoine, natif de Sussy-Boissy, Seine-et-Oise, a le bras fracturé par un coup de feu. Il en restera atrophié. Jean Baptiste Pierre François Raclot, vingt-quatre ans, natif de Gevigney, Haute-Saône, perd des phalanges, la main touchée par un éclat d’obus.
Les insurgés doivent abandonner le Point-du-Jour. La porte de Saint-Cloud est libre.
A huit heures du soir, le feu des batteries de brèche cesse.
A Mayence, en captivité, Pierre Bignon, d’Ille-et-Vilaine, soldat au 2e voltigeurs, et Pierre Veillard, de Fontenay, garde mobile de la Vendée, décèdent de pneumonie.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 20 mai 2021