A Bruxelles, les envoyés français et allemands chargés de négocier le traité de paix rompent les pourparlers. La crainte que la guerre ne reprenne contre l’Allemagne devient tangible. Les évènements de la Commune troublent dangereusement les conditions du retour à la paix et de la reconstruction de la France.
Au second siège de Paris, les combats continuent.
A Asnières, Edmond Bertaut, vingt-un ans, de Champlitte, Haute-Saône, sergent au 87e de ligne, souffre d’une plaie à la tête par éclats de pierre. Il a les deux tympans perforés et perd complètement l’audition à gauche, et en partie à droite.
A Issy, François Xavier Bolot, vingt-sept ans, natif d’Andornay, Haute-Saône, soldat au 76e de ligne, est touché par un éclat d’obus qui lui fracture l’épaule gauche, lui broyant littéralement l’extrémité de la clavicule et la cavité glénoïde. Atteint par le tétanos, pendant un mois, il est transféré à l’ambulance de Bièvres où il va rester jusqu’au 8 août avant d’être évacué à Jouy-en-Josas. Eugène Léopold Lorec, vingt-un ans, de Lorient, Morbihan, soldat au 64e de ligne, est blessé par balle. Sa blessure va de la pointe de l’omoplate à la clavicule gauche. Son bras en restera atrophié. Noël Pierre, soldat au 109e de ligne, a le bras droit fracturé par un coup de feu.
A Clamart, Jules Emile Caron, soldat au 41e de ligne, est blessé à la main droite par un coup de feu. Pierre Roussel, soldat au 70e de ligne, est touché à la cuisse droite par un coup de feu.
A Meudon, René Mardelle, soldat au 9e de ligne, perd la vision de l’œil gauche après avoir été touché par un éclat d’obus.
Au Moulin-Saquet, François Plisson, soldat au 12e de ligne, perd un orteil au pied droit après un coup de feu.
La commune manque d’hommes pour combattre et se livre à de curieuses pratiques pour compenser cela. Lorsque l’armée régulière fait prisonniers des gardes nationaux au Moulin-Saquet, elle découvre, parmi eux, un grand nombre d’hommes appartenant au 102e bataillon.
Ce ne sont pas des fédérés. Ils ont refusé de combattre aux avant-postes de Neuilly. Ils ont été envoyés au fort de Vanves sous le prétexte d’y chercher des effets d’équipement.
Dès qu’ils ont franchi l’enceinte de Paris, il leur a été signifié qu’ils ne pouvaient plus rentrer dans Paris et devaient aller au Moulin-Saquet. C’est là qu’ils ont été faits prisonniers. La même mésaventure est arrivée au 116e bataillon. Bizarre non ?
A Mayence, en Captivité, Jean Michaud, de Ladapeyre, Creuse, soldat au 88e de ligne, décède de pneumonie.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 4 mai 2021