Second siège de Paris :
Dans la nuit, 1 200 hommes de la 3e division du général Lacretelle, exécutent un coup de main sur les ouvrages en avant de Villejuif et tuent 250 insurgés dans la redoute du Moulin-Saquet, ramenant 300 prisonniers et huit pièces de canon.
Lors de l’attaque du Moulin-Saquet, Adolphe Martel, vingt-huit ans, natif de Saint-Venant, Pas-de-Calais, soldat au 41e de ligne, a le radius droit fracturé par balle. Souffrant de « pourriture d’hôpital », sont avant-bras et sa main vont s’atrophier. Liben Ferdinand Martel, soldat au même régiment, est atteint par une balle à l’hypochondre droit.
Les hommes s’épuisent dans ces attaques jour et nuit et dans les travaux de tranchées. N’oublions pas que la guerre a laissé bien des traces, physiques et psychologiques. Le 5e corps du général Clinchant, qui est en train de s’organiser, au camp de Satory, est envoyé prendre part aux travaux de siège et s’installe à la droite et en arrière du 2e corps.
L’ambulance volante du marquis de Hertfort soigne trente blessés aux Moulineaux et à Clamart.
Pierre Lavauzelle, vingt-un ans, natif d’Etagnac, Charente, soldat au 65e de ligne, est blessé à l’œil gauche par un coup de feu.
A Clamart, Jean Mitjaville, vingt-et-un ans, natif de Aygueatebia, Pyrénées-Orientales, soldat au 22e chasseurs à pied, perd un doigt par coup de feu. François Georges, caporal au 22e chasseurs à pied a la main droite fracturée par un éclat d’obus. Nicolas Guéroult, vingt-un ans, natif de Saint-Cosme, Saône-et-Loire, du 2e génie, est touché à l’orbite droit, fracturé, par un coup de feu.
A Issy, Jean Honoré Alfred Rault, vingt-un ans, natif de Saint-Sauveur, Charente-Maritime, caporal au 64e de ligne, est touché à l’œil droit par un éclat d’obus. Louis Marie Barbé, vingt-quatre ans, de Langast, Côtes-d’Armor, soldat au 110e de ligne, doit être amputé du bras droit, fracturé par un coup de feu. Jean Baptiste Carmillet, soldat au 64e de ligne, est blessé à la main droite. Joseph Cauton, soldat au 38e de ligne, perd la vision de l’œil droit.
A Asnières, Jules Luc Fulcran Sempé, vingt-un ans, natif de Montpellier, Hérault, soldat au 87e de ligne, est touché à la cuisse droite par un éclat d’obus. Jacques Paul Maurice Barbut, vingt-un ans, natif de Sablières, Ardèche, soldat au 87e de ligne, est blessé à l’œil gauche par un éclat d’obus.
A Vanves, Joseph Frugier, vingt-un ans, natif de Montenboeuf, Charente, soldat au 65e de ligne, est blessé à l’œil gauche par un coup de feu.
A Mayence, en captivité, Claude Boudot, de Haute-Saône, soldat au 61e de ligne, décède de pneumonie.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 3 mai 2021