Second siège de Paris :
Au sein de la Commune, le Comité central de la garde national obtient, par force, d’être associé aux décisions du nouveau délégué général à la guerre, Rossel.
La commune donne l’ordre, aux ambulances de la société de secours, de lui livrer les militaires guéris. Le choix est simple, ou ils rejoignent la commune, ou ils vont être emprisonnés à la caserne du Prince Eugène. Il y a mieux comme convalescence.
Au sud de Paris, les combats continuent.
L’ambulance volante du marquis de Hertfort soigne quarante blessés à Courbevoie et Neuilly.
Pierre Marie Bruneau, caporal au 46e de ligne reçoit un éclat d’obus à la jambe gauche.
Joseph Marie Kerbellec, vingt-deux ans, natif de Landaul, Morbihan, soldat au 114e de ligne, est blessé, à Bourg-la-Reine, par un coup de feu à l’épaule qui lui laissera le bras atrophié. A Neuilly, Augustin David Béranger, vingt-et-un ans, natif de Bertry, Nord, soldat au 72e de ligne, a le coude droit fracturé par un coup de feu.
A Clamart, Louis Mathieu Lebrun, vingt ans, natif de Tinqueux, Marne, soldat au 17e chasseurs à pied, a la jambe gauche fracturée par un coup de feu.
A Issy, Laurent Borderie, soldat au 89e de ligne, est atteint par un éclat d’obus et perd le pouce et les premières phalanges de sa main droite.
Au 42e de ligne, Guillaume Camet, vingt-trois ans, natif de Chambéry, Savoie, perd son pouce droit, blessé par un coup de feu. Pierre Urbain Evêque, vingt-six ans, natif de Saugues-Saint-Romain, Haute-Loire, soldat au 42e de ligne, est blessé par balle à la face. L’os malaire gauche est fracturé et il perd presque complètement la vision à gauche. Pierre Felix Lévêque, vingt-cinq ans, de Commer, Mayenne, est blessé par la balle qui l’atteint à la tempe gauche, lui traversant l’oreille. Il en gardera une large cicatrice et la perte de l’ouïe.
Au 35e de ligne, Joseph Ferdinand Chevalley reçoit une balle à la face qui lui fracture la mâchoire inférieure. Louis Douillière, natif de Caumont, Eure, est blessé par balle à la jambe droite.
Joseph Marie Le Flohic, soldat au 13e de ligne, est blessé à la colonne vertébrale par un coup de feu qui lui provoque une paralysie légère.
Alphonse Pétillon, vingt-un ans, natif de Chalautre-la-Petite, Seine-et-Marne, soldat au 113e de ligne, est atteint au coude gauche par un coup de feu.
A Mayence, en captivité, Etienne Albrecht, de Moselle, soldat au 8e bataillon de chasseurs, décède de pneumonie.
Christine Lescène - Le Blog d'une généalogiste - 2 mai 2021