A Paris, la société de secours aux blessés vote une somme de 10 000 francs pour l’assainissement des champs de bataille autour de Paris.
Vingt-neuf journaux de la presse parisienne, dont le Moniteur Universel, le Siècle, le Figaro, le Journal de Paris, engagent leurs lecteurs à ne pas tenir compte de la convocation des électeurs, le comité n’ayant pas, à leurs yeux, le droit et la qualité pour la faire, n’était pas un pouvoir issu du suffrage universel.
Paris semble tranquille, après l’agitation des jours précédents. Les boutiques de la rue Vivienne sont fermées, en grande majorité. Les autres se tiennent prêtes à fermer à la moindre alerte.
La place Vendôme et la rue de la paix sont gardées par des gardes nationaux de Belleville, qui ne laisse passer que les habitants du quartier. La place du Nouvel-Opéra est vide.
A Toulouse et Narbonne, des manifestations liées à la Commune ont lieu jusqu’au 31 mars.
A Blois, le « Journal du Loir-et-Cher » titre sur les premiers mouvements de l’insurrection. C’est ainsi que les évènements sont vus, depuis la Province.
« Le comité insurrectionnel s’installait à l’hôtel-de-Ville et faisait paraître deux proclamations : l’une pour annoncer sa prise de possession du pouvoir, l’autre pour convoquer les électeurs de Paris dans le but de nommer une assemblée communale. Pendant que ces faits s’accomplissaient, le comité de la rue des Rosiers à Montmartre, était le théâtre du criminel attentat commis sur la personne du général Lecomte et du généal. Clément Thomas, lâchement assassinés par une bande de sicaires. Le général de Chanzy qui arrivait de Bordeaux, était arrêté à la garde d’Orléans, ainsi que M. Turquet, représentant de l’Aisne.
Les ministères étaient successivement occupés ; les gares des chemins de fer envahies par des hommes armés se livrant sur les voyageurs à des perquisitions arbitraires, mettant en état d’arrestation ceux qui leur paraissait suspects, désarmant les soldats isolés ou en corps qui voulaient entre à Paris. En même temps plusieurs quartiers se couvraient de barricades armées de pièce de canon et partout, les citoyens étaient exposés à toutes les exigences d’une inquisition militaire dont il est impossible de deviner le but. »
Pendant ce temps, à Bruxelles, les envoyés français et allemands se réunissent pour négocier le traité de paix. Les pourparlers seront rompus le 4 mai.
A Mayence, en captivité, Aimé Vimond, des Côtes-d’Armor, soldat au 33e de ligne, décède du typhus.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 24 mars 2021