Proclamation de la commune de Paris.
Un peu avant l’aube, l’armée occupe les XVIIIe et XIXe arrondissements. Quelques dizaines de canons sont enlevés.
Seulement un millier de gardes nationaux répondent à l’appel du gouvernement. C’est bien peu.
Une centaine de bataillons se placent sous les ordres du Comité centrale de la fédération des gardes nationaux.
La population de Montmartre descend dans la rue pour empêcher l’enlèvement des canons et fraternisent avec la troupe. Ces scènes de fraternisation se reproduisent un peu partout dans Paris.
A midi, le général Vinoy donne l’ordre aux troupes restées fidèles au gouvernement de se replier sur les Invalides. Après leur départ, des barricades sont érigées.
Les généraux Lecomte et Clément Thomas sont faits prisonniers à Montmartre. Ils sont transférés rue des Rosiers où ils sont lynchés par la foule.
Le ministre de la guerre, Le Flô, ordonne l’évacuation de la capitale. Jules Ferry abandonne l’Hôtel de ville dans la soirée. Paris est aux mains des insurgés.
Le gouvernement quitte la capitale pour se réfugier à Versailles où l’Assemblée, mal placée à Bordeaux, vient s’installer le surlendemain.
A Bitche, aucun ordre officiel du ministère de la guerre n’est arrivé. Le capitaine Mondelli se dévoue une nouvelle fois et reprend la route pour Paris, pour chercher ces fichus ordres du ministre de la guerre.
A Laval, les 1er et 3e bataillon du 70e mobiles, du Lot, vont rendre leurs armes avant de retourner chez eux.
Les prisonniers de guerre des régiments de ligne, fraichement libérés de leur captivité en Allemagne, vont avoir besoin de ses armes pour contrer l’insurrection de Paris.
Ces pauvres soldats ne rentreront en France que pour combattre d’autres français, et certains qui ont survécu aux combats contre la Prusse et à la captivité, vont trouver la mort à Paris, de la main de leurs propres compatriotes !!
A Mayence, en captivité, Frédéric Ottac de l’Indre, soldat au 3e de ligne, décède de pneumonie. Jacques Vergne, vingt-six ans, d’Ille-et-Vilaine, du 2e voltigeurs, décède de dysenterie après plus de trois mois d’hospitalisation.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 18 mars 2021