A Paris, le capitaine Mondelli en a assez d’attendre des ordres et des confirmations qui n’arrivent pas. Il décide de repartir pour Bitche. Grace au sauve-conduit qui lui a été délivré, la route sera plus rapide.
A Vendôme, une nouvelle arrive : le IXe corps d’armée allemande va traverser la ville en deux jours. La charge va être exorbitantes car les soldats seront nourris par les habitants. Heureusement qu’ils ont pu faire de nouvelles provisions au marché, la veille.
La municipalité croule sous les demandes, celles des allemands, toujours plus exigeant, mais également celles des familles inquiètes du sort de leurs enfants blessés au combat. Malheureusement, les listes sont incomplètes, tous les morts n’ont pas été déclaré en mairie.
Le maire ignore le nombre et l’identité des soldats qui reposent dans son cimetière. Il en est malheureusement de même dans toutes les communes ayant accueilli des ambulances. Tant de soldats n’auront jamais d’acte de décès de dressé. Les familles devront se contenter de la parole de ceux qui vont revenir.
Quand aux morts, ils auront droit, dans le meilleur des cas, à une tombe collective et anonyme.
Les soldats français reposent, dans ces circonstances, à égalité avec les soldats allemands.
A Ulm, en captivité, Jean Rhin, de Molsheim, Bas-Rhin, soldat au 3e cuirassiers, décède d’apoplexie.
A Mayence, en captivité, le lancier De La Coste, vingt-deux ans, de la Manche, décède de pneumonie. Il était entré à l’hôpital le 5 décembre. Paul Lemauriel, vingt-huit ans, de la Meurthe, soldat au 66e de ligne, décède du typhus après près de huit semaines d’hospitalisation.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 4 mars 2021