Dans le Loir-et-Cher, la situation est critique. Le délai imposé pour les allemands pour le règlement de la contribution de guerre a expiré et aucune commune n’est en mesure de payer sa part.
Dans la journée, quinze voitures sont réquisitionnées à Vendôme par les allemands, pour emporter leurs malades. Ceux qui sont en état de supporter le voyage quittent l’ambulance du Lycée où ils étaient soignés, et sont dirigés sur Orléans.
Les deux régiments de mobiles, le 33e et le 75e, sont arrivés à destination et prennent leurs cantonnements à quatre km de Saint-Genest-d’Ambière, où le génie leur fait immédiatement exécuter des travaux de défense. Il faut préparer la reprise de la guerre, et, visiblement, la nouvelle ligne de front sera dans la Vienne, au nord de Poitiers, passant par Châtellerault.
A Poitiers justement, après avoir couru d’intendance en intendance, Léon de Maricourt et Julien de Saint-Venant apprennent enfin où se trouve leur régiment : à Châtellerault ou aux environs, à une trentaine de kilomètres.
Il est temps, l’armistice doit cesser ce jour. Mais il faut s’y rendre au plus vite. Ils commencent par se rendre à Châtellerault. Arrivés là, les deux hommes croisent dans la ville, un vendômois qu’ils connaissent bien. M. Le Huppe est employé à l’intendance. Il va les conduire lui-même à Saint-Genest, où se trouve le 75e mobiles, leur régiment.
Après une gigantesque boucle, leur voyage touche à sa fin, juste avant la reprise de la guerre.
A Ulm, en captivité, Ernest Béranger, de Saint-Pierre-de-Cormeilles, Eure, soldat au 71e de ligne, décès du typhus. Ferdinand François Naudin, de Champis, Ardèche, caporal au 1er régiment de la garde, décède d’une pneumonie.
A Mayence, en captivité, Alphonse Guénon, du Jura, soldat au 2e chasseur, décède de phtisie.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste -21 février 2021