A Belfort, la dernière colonne, commandée par le colonel Denfert, quitte la place à midi. Les allemands entrent peu après. Ils sont 5 000 qui doivent être logés chez l’habitant.
A Blois, il faut payer les « amendes ». La ville verse 130 000 francs au colonel prussien, avec 50 000 déjà versés, pour la mort d’un soldat tué par un civil non identifié.
6 000 soldats arrivent qu’il faut loger, pendant que les Hessois s’en vont.
A Vendôme, on apprend la mort de Gabriel François Peltereau, lieutenant de vaisseau, tué à l’attaque du Bourget, le 21 décembre 1870.
Fils de François Joseph Peltereau, notaire de Vendôme, et de Adèle Renou, né à Vendôme, il avait trente-sept ans.
Il était capitaine de la 2e compagnie du 3e bataillon de fusiliers marins, faisant partie de l’armée de Paris. En tentant de prendre à revers les barricades ennemis, le 21 décembre, au Bourget, il a été tué, avec presque toute sa compagnie. Seuls six hommes de sa compagnie survécurent à l’attaque. Ce jour-là, les fusiliers marins perdirent 254 hommes dont 7 officiers. Gabriel François était l’un d’eux.
Ses parents ne lui survivront pas longtemps. Sa mère décédera en 1873 et son père l’année suivante.
Le corps de Gabriel sera rapatrié à Vendôme et inhumé au cimetière de la ville, le 10 juin.
Les va-et-vient de convois allemands s’intensifient, et les réquisitions, un temps calmées, reprennent de plus belle.
La guerre va-t-elle reprendre ?
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 18 février 2021