Siège de Paris : la ration de pain est réduite à 300g. La ration de viande de cheval n’est plus que de 30 g depuis la mi-décembre. La mortalité a triplé. Les bombardements continuent. Les mobiles de l’Hérault ont un petit engagement au pont de Champigny. Le fort de Montrouge est criblé de projectiles. Un officier de marine, neuf marins et deux gardes nationaux sont blessés.
Armée de la Loire :
Les mobiles du 33e et du 75e arrivent à Saint-Jean-d ’Erve. Ce sera le dernier combat de l’armée de la Loire. Il a lieu entre le 16e corps de l’amiral Jauréguiberry et le détachement de Von Schmidt envoyé à sa poursuite. La retraite injustifiée et prématurée du 17e corps de Colomb, à gauche, oblige l’amiral à céder le terrain à l’ennemi.
A Sillé-le-Guillaume, combat entre le 21e corps du général Jaurès et le détachement du colonel Von Lehmann, qui le poursuit. La retraite du 17e corps l’oblige, lui aussi, à reculer.
A Alençon, la colonne du général Lipowski, avec les francs-tireurs et des fractions du 19e corps, se heurtent à la 22e division d’infanterie allemande. Quarante artilleurs et cent vingt francs-tireurs sont tués ou blessés.
Armée de l’Est, à Héricourt, la bataille commence entre l’armée de Bourbaki, formée des 15e, 20e 24e, 18e corps, des divisions Cremer et Pallu de la Barrière, et les 45 000 allemands de Werder. Elle va durer trois jours sur Frahier, Chenebier, Chagey, Luze, Champey, Champagney, Plancher-Bas, Héricourt, Bussurel, Sainte-Suzane, Courcelles, Montbéliard, Montchevis, Montbouton, Grand-Charmont, Béthoncourt, Dasle, Vandoncourt et Croix.
A Belfort, on entend la canonnade et même la fusillade qui provient de ces combats, si proches.
A Janville, une colonne de prisonniers français arrive, logée dans l’église. Rossignol, envoyé là-bas en tout hâte, y retrouve trois mobiles de la compagnie. Leur récit des défaites et de la retraite au Mans accable les blessés. Ils ont été pris au combat de Parigné-l’Evêque. Ils racontent la mort d’Odon de Meckenheim, un des seuls officiers sortis intact de la bataille de Loigny, l’ami de Léon de Maricourt, tué d’une balle en plein cœur. Ils ne réussiront pas à faire évader les trois mobiles, et l’un d’eux mourra en Prusse.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 15 janvier 2021