Siège de Paris : Le bombardement de Paris commence. Les forts ne sont plus la seule cible de l’artillerie prussienne. Dorénavant, les maisons sont également visées par le canon. Affamer la population ne suffit plus, ce n’est pas assez rapide pour que Paris se rende. Quelques obus tombent sur le quartier Saint-Jacques.
Des combats ont lieu à la Celle-Saint-Cloud, Vaucresson, Meudon, Noisy-le-sec et Bondy. 90 soldats français sont hors de combat.
Armée du Nord : Rocroy capitule après cinq heures et demie de bombardement qui ont incendié la ville. 2 000 projectiles sont tombés pendant ce temps.
Armée de l’Est : escarmouche à Vesoul, entre les avant-gardes du général Cremer et la division Badoise.
Armée de la Loire : à Villethion, des combats d’avant-garde ont lieu du côté de Villeporcher et dans la forêt de Vendôme.
Le général Jouffroy pense que les allemands vont se porter en nombre entre Vendôme et Saint-Amand, sur le général de Curten. Il décide d’une diversion pour protéger ce dernier et marche de nouveau sur Vendôme. Des petites colonnes partent le soir de tous les cantonnements. A dix heures, elles forcent les postes ennemis à quitter la forêt de Vendôme et les éclaireurs et les francs-tireurs s’avancent dans la nuit jusqu’à Pezou, la Jousselinière et Bel-Air.
A Janville, le quotidien est parfois amusant. Un coiffeur est venu couper les barbes et chevelures broussailleuses et improbables des officiers. Coutable est chargé d’entretenir son œuvre. Il s’en charge avec conscience et bonne volonté, jusqu’à ce qu’on le surprenne en train de cracher dans ses mains pour délayer le cosmétique appliqué sur les toisons. Moins heureux, le typhus fait son entrée à Janville.
A Belfort, les canons prussiens tonnent toute la nuit. Au Fourneau, plusieurs bâtiments reçoivent des projectiles, dont les maisons Viney et Bumsel. Dans la première, un début d’incendie se déclare, rapidement éteint grâce aux secours organisés par le sergent des pompiers Dehaye. Les tirs sont nombreux sur Bellevue.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 5 janvier 2021