A Paris, la grande attaque commence. L’armée passe la Marne dès le matin sur les ponts de bateaux dont l’établissement a été retardé la veille, par une crue subite de la rivière.
L’action s’engage sur une grande étendue qui va de Villiers, Champigny, Bry-sur-Marne, démonstration sur Garches, la Rue, Chevilly, Choisy le roi, Montmesly, Bonneuil, Coueilly, Stains, Epinay, Argenteuil.
Sortie de dix ambulances volantes de la société française de secours aux blessés, l’ambulance centrale s’établit à Joinville-le-Pont. Les autres passent la marne et s’établissent à la fourche des routes de Champigny et Bry-sur-Marne.
L’ennemi occupe en force les hauteurs de Villiers. Il est atteint par les gros projectiles des batteries d’Avron, de Rosny, de Nogent, de la Faisanderie et par celui des wagons blindés. Dès neuf heures et demie, les troupes françaises marchent sur Villiers et Coeuilly, malgré un feu roulant d’artillerie et une vive fusillade. Elles gravissent les hauteurs, de fortes colonnes d’allemands arrivent de Chelles et sont ébranlées par le feu des batteries d’Avron.
Au combat d’Epinay, vingt-cinq officiers hors de combat, deux tués, trois meurent de leurs blessures
Affaire principale Villiers pertes françaises 111 tués dont 25 officiers et 1972 blessés dont 428.
La brigade du général Ladreit de la Charrière, qui campe dans le bois de Vincennes, se met en marche vers le plateau de Gravelle et traverse la Marne sur un pont de bateau, au-dessous de Créteil. Il s’agit d’empêcher les renforts allemands de se porter au nord de la route de Troyes, alors que se déroule la bataille de Champigny. La brigade donne l’assaut et enlève le Mont-Mesly, mais le général est grièvement blessé à la main et à la cuisse. Il mourra le lendemain.
Au combat de Montmesly, cinquante-trois officiers hors de combat, trois tué et dix décèderont de leurs blessures.
Au cours d’une reconnaissance sur Choisy le roi, un officier est tué et deux meurent de leurs blessures.
L’ambulance n°12 établit à Choisy-le-roi, à la gare-aux-bœufs, y soigne deux cents blessés.
Au même moment, vers deux heures, le fort de la Briche et les batteries établies sur la rive droite de la Seine, ouvrent leurs feux sur Epinay pour préparer l’attaque de cette position. Les troupes françaises en colonne d’attaque, masquées près d’Epinay dans les replis de terrain, s’avancent et après une vive fusillade et un combat de rues, occupent le village. Une batterie flottante par la direction de son feu, arrête les renforts de l’ennemi venant d’Enghien. Néanmoins, par ordre du gouverneur, cette position n’est pas gardée et les troupes rentrent à Saint Denis avant la nuit.
Dans la nuit du 29 au 30, combat d’Etrepagny, Eure. Le capitaine A Chrisostome, du 2e bataillon de marchen est tué, le capitaine JBJ Vergers, des mobiles des Landes, est blessé. Les capitaines Dazier et Caron, des éclaireurs de la Seine, sont blessés, comme le capitaine Desestre, des francs-tireurs des Andelys. L’ambulance n°10 qui suit l’armée soignent soixante blessés français et vingt saxons qui sont ensuite évacués sur Rouen. L’ennemi en profite pour s’emparer des harnais d’une des voitures de l’ambulance et d’un fourgon plein. Après le combat, elle marche sur Carentan.
L’Armée de la Loire se bat sur les territoires de Neuville-aux-Bois, Nancray, Chambon, Montbarrois, Ormes, Saint-Loup, Bois-Commun, Maizières, Les Cotelles, Juranville, Lorcy. Les pertes françaises s’élèvent à 488 hommes hors de combat. Le capitaine Ch L A Ringard, du 47e de marche est tué, comme le sous-lieutenant HFE Vanier, de l’infanterie légère d’Afrique.
Armée des Vosges, combat de Nuits, le général Cremer avec deux légions de mobilisés du Rhône se porte en avant pour aider Garibaldi. Il chasse les divisions badoises de Nuits. Deux officiers sont blessés dont un mourra de ses blessures.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 30 novembre 2020