• Description

A Paris, le feu des forts continue contre les travaux de l’ennemi, principalement à l’ouest et vers les a positions de Meudin et de Châtillon.

A Mamers, les troupes du lieutenant-colonel Des Moutis arrivent vers deux heures du matin, après vingt-quatre km de marche harassante. Trois heures plus tard, les clairons sonnent le réveil et toutes l’armée de l’Ouest se dirige sur Hutte, soit trente km de plus. Arrivés là, le train prend le relais et emmène la moitié des troupes au Mans. Les autres durent faire la route à pied. Au bout de 160 km en quatre-vingt heures, la plus grande partie des malheureux soldats arrivent mourants, épuisés.

Combat d’Arnay-le-Duc, un officier blessé.

le quesnel

Au Quesnel, route de Roye à Amiens, des compagnies de reconnaissance, formées de partisans sous les ordres du commandant Bayle, recrutés parmi les mobiles présents à Amiens (Somme, Marne, Gard) sont postées à l’angle du parc de M. Blin de Bourdon, en face de l’auberge du Petit Hangest.

Les hommes sont embusqués derrière la haie qui borde le parc et attendent le passage d’une colonne ennemie.

Cette dernière commence à s’engager mais, un uhlan aperçoit un des hommes de Bayel. La fusillade éclate et la colonne allemande bat en retraite, laissant ses morts et ses blessés sur la route.

L’artillerie prussienne et deux charges de sa cavalerie ne réussissent pas à déloger les mobiles. A trois heures, le commandant ramène sa troupe à Villers-Bretonneux.

Thionville, bombardée depuis la veille, est en flamme.

A Belfort, des mobiles du Rhône et des soldats du 84e qui campent dans les bois de la Forge, arrivant au village d’Offemont, sont accueillis par les allemands qui occupent le village. Quatre français sont blessés. Les allemands se retirent, non sans avoir, au préalable, mis le feu à deux maisons.

Dans l’après-midi, vers quatre heures, les français qui campent au Mont et au Salbert sont attaqués et délogés par un corps ennemi. Ils occupent alors la partie ouest du Mont et le village de Cravanche. L’investissement de la place est resserré.

Dans le Doubs, deux colonnes prussiennes partant de Montbéliard s’avancent simultanément sur Audincourt et Voujeaucourt, composées de pontonniers, d’infanterie et d’artillerie de 1 500 hommes chacune. Dès huit heures du matin, une grêle d’obus s’abat sur Audincourt, où les deux compagnies de grand’garde des mobiles du Doubs, prises à revers doivent se replier, laissant plusieurs hommes tués ou blessés. Les pontonniers ennemis tentent alors de rétablir le pont pour traverser, mais, les pluies diluviennes des jours précédents ont grossi le Doubs et la tentative échoue, ce qui permet aux mobiles de réoccuper Audincourt.

Voujeaucourt

A Voujeaucourt, deux compagnies du 1er bataillon, et une compagnie du 3e bataillon, des mobiles du Doubs occupent le secteur. Les hommes, dissimulés dans les maisons et les fossés font face à la rive. Ils laissent l’ennemi approcher et ouvrent le feu lorsqu’il est à cent cinquante mètre. La décharge renverse et tue toute la tête de colonne, dont le colonel et l’adjudant major prussiens. C’est la débandade chez l’ennemi. Son artillerie ne fait attendre sa réponse et Voujeaucourt est criblé d’obus et de boulets ronds, provenant d’anciens canons français. La fusillade dure de huit heures du matin à six heures du soir. La colonne qui devait attaquer Audincourt est reportée sur Voujeaucourt, mais sans succès. Les allemands ne réussissent pas à traverser le Doubs. Une quinzaine de mobiles du Doubs sont tués ou blessés. Les pertes prussiennes s’élèvent à au moins cent cinquante.

L’engagement est entendu jusqu’à Belfort.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 23 novembre 2020