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A Paris, un combat d’avant-postes à Villetaneuse qui tourne en faveur des français. Une partie de la nuit, un feu très vif a visé les positions du Bourget. Au fort de Nogent, le général de brigade Pelissier est blessé, de même que le capitaine JC Gardes, des mobiles du Tarn. Ce dernier décèdera de ses blessures, le 8 décembre.

En Eure-et-Loir, à Illiers le lieutenant-colonel des Moutis ne peut rester. Ces troupes se retrouvent isolées, étant donné les combats perdus dans toute la région par les français. Ordres et contre-ordres arrivent. Il doit d’abord marcher sur Combres et Thiron, abandonner la plaine d’Eure-et-Loir pour défendre l’Orne. Les ordres sont à peine donnés que, vers onze heures et demie du soir, il reçoit l’ordre d’abandonner la ligne d’Illiers aux Châtelliers et d’occuper la ligne de Montigny à Nonvilliers et garder la route de Frazé. Ces ordres arrivent à Thiron, par le télégraphe, et un gendarme doit, à chaque fois apporter les dépêches à Montigny, à quatorze km. Autant dire qu’à peine arrivé, l’ordre est peut-être déjà annulé.

Dans l’Eure, le général de Kersalaun est à Gaillon. Les troupes d’observation de la vallée de l’Eure y arrivent à leur tour. La garde mobile de l’Eure et quelques corps francs sont envoyés à Conches et les autres bataillons sur Louviers, par le chemin de fer, puis, de la même manière, sur Beaumont-le-Roger et Bernay, pour occuper la ligne de la Rille et protéger, à Serquigny, la seule voie ferrée qui relie encore le Sud de la France et le Nord. Presque tout le département de l’Eure se retrouve ainsi sans protection.

A Dijon, combat dans les montagnes de Gevrey par les Francs-tireurs.

A Thionville, le siège de la place commence. François Felix Gaultier, vingt-quatre ans, natif de Bais en Mayenne, soldat, chute des remparts de Thionville et doit être amputé du bras.

Armée des Vosges, combat de Chagny, le sous-lieutenant Ch JP Vavasseur, du bataillon des enfants perdus de Paris, est blessé.

Armée du Nord, combat de Vouel, près de Saint-Quentin. Les 7e et 11e compagnie des Volontaires de la Somme pénètrent dans le village et, arrivés aux deux tiers, sont accueillis par les tirs prussiens, embusqués dans les maisons et les jardins.

Vouel

 

Le maire de la commune venait pourtant d’affirmer qu’il n’y avait aucun prussien dans le village.

A la première décharge, le capitaine Hippolyte Petit, des mobiles de la Somme, est tué d’une balle en pleine tête. C’est la débandade dans les troupes jusqu’à ce que le commandant Krafft réussissent à réunir les hommes et à les faire sortir du village au milieu des tirs.

Il les rassemble à l’extérieur, met lui-même les pièces d’artillerie en batterie et pointe l’un des canons sur l’ennemi. Il réussit à faire des dégâts considérables dans le camp prussien, mais, craignant qu’ils ne reçoivent des renforts, il se replie sur Ham.

Durant l’engagement qui a duré deux heures, six hommes ont été tués.

A Belfort, le colonel Denfert décide la création de quatre compagnies d’éclaireurs volontaires.

Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 20 novembre 2020