A Paris, une souscription est levée pour la fabrication de 1500 canons.
Le fort de Nogent tire sur un poste prussien installé dans la pépinière de la ville de Paris. Des obus du même fort atteignent un gros peloton ennemi à l’extrémité du plateau d’Avron. La Faisanderie tire sur le poste prussien de la Fourche de Champigny, mettant en fuite les hommes qui s’y trouvent.
Créteil a complètement été évacuée par les prussiens. Une reconnaissance française de Charenton poussée jusqu’au moulin de la Marne, n’a rencontré aucun obstacle.
Dans l’après-midi, le général Ducrot place une partie de la brigade Berthaud, à hauteur de Colombes. L’artillerie installée à gauche du village, a tiré sur deux usines d’Argenteuil où des tirailleurs prussiens sont signalés.
Tout autour de Paris, l’ennemi se fait discret. Les français sentent sa présence, partout, mais rien ne bouge réellement.
En Normandie, il n’existe plus aucun point de Pont-de-l’Arche à Meulan. Le 17 octobre, le maire de Vernon reçoit l’ordre de détruire les barques qui sont sur la Seine. L’ennemi ne doit pas traverser.
A Montmedy, une dizaine de zouaves et de mobiles, commandés par le lieutenant Pasquin, partent pour Stenay, délivrée des prussiens, et en ramènent une voiture chargée de toutes sortes d’effets, dont 80 fusils et 4 000 cartouches.
A Montdidier, dans la Somme, un peu avant midi, une colonne prussienne de mille deux cent hommes est signalée sur la route de Tricot. Elle met en batterie, autour du moulin Maréchal, six pièces d’artillerie. A leur approche, la garnison s’est enfermée dans la ville, sans rien tenter. Elle se retrouve prise au piège. Quarante-huit obus tombent sur la ville. Un éclate en face de l’hôtel de ville, tuant Achille Melchior. Pasquet de Salagnac, soixante-quinze ans. Le receveur de l’enregistrement, Charles Antoine Auguste. Roze, cinquante-cinq ans, est tué rue Saint-Pierre. A une heure, François Honoré Boursel, soixante-treize ans, rentier, est décapité par un obus, alors qu’il se trouve dans le grenier de sa maison. Cinq habitants sont blessés, dont Paul Bertrand, négociant, mademoiselle Pierra, domestique chez l’avoué Bernard. Le drapeau blanc est hissé sur l’hôtel de ville et le clocher de l’église et le bombardement cesse. L’ennemi entre dans la ville et la taxe de 50 000 francs. .
Le sergent Henri Palloc, vingt-cinq ans, natif de Nimes, garde mobile du Gard, a le fémur gauche fracturé par éclat d’obus.
A Amboise, une messe est dite, à l’église d’Amboise pour le corps des volontaires de Cathelineau. Mme de Cathelineau organise une ambulance pour les suivre.
A Metz, la mortalité dans la population civile, augmente encore. Vingt-huit sont morts en vingt-quatre heures.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 17 octobre 2020