A Metz, trois bataillons du 6e corps partent à minuit pour Woippy. Ils s’approchent de Ladonchamps, réoccupée par les prussiens, depuis le 27 septembre. Pris par surprise, les allemands sont submergés par les français au corps à corps. Une garnison entière, dit-on, est capturée ou tuée. Le château est immédiatement occupé par les troupes françaises qui y font des travaux de fortification et bâtissent des retranchements. Une colonne française continue la route sur Saint-Remy, Amelange et Maizières, écrasant toute opposition. Arrivés dans ce dernier village, ils y trouvent du fourrage et une vingtaine de bêtes à corne. A huit heures du matin, les prussiens tentent de reprendre l’avantage, sans succès. Leur batterie établie aux Petites-Tapes est détruite et celle près de Bellevue n’a que peu de résultats. Vers trois heures, l’artillerie prussienne tente de nouveau de stopper les français, depuis Saulny et Semécourt, sans grand dommage. Pour se venger, ils incendient le hameau de Saint-Remy et la ferme de Franclonchamps. Les troupes françaises ont seize tués, quatre-vingts blessés.
Des combats ont également lieu à l’ouest de Metz, vers Châtel-Saint-Germain. Fusillade, mitrailleuses appuyées par le canon du fort des Carrières répondent aux batteries prussiennes installées à Rozérieulles, qui bombardent le village de Sainte-Ruffine. L’incendie provoqué détruit cinq maisons. Quelques obus ont atteint l’église et de nombreuses maisons deviennent inhabitables.
A Paris, une section des francs-tireurs du 2e bataillon du 28e régiment de mobile fait une reconnaissance sur les hauteurs de Montretout. Quelques fusillades sont échangées avec les avant-postes prussiens. Les mobiles bretons se battent jusqu’à ce que les renforts prussiens arrivent sur la crête. L’artillerie entre alors en jeu et quatre projectiles éclatent au milieu de ces renforts qui se retirent. Le soir, les artilleurs de la mobile de Seine-et-Oise démolissent un poste que les prussiens essayent d’installer dans la redoute abandonnée de Montretout.
A Rambouillet, les gardes mobiles se heurtent aux troupes prussiennes.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 2 octobre 2020