Au matin du 25 septembre 1870, tous les forts autour de Paris constatent le même calme et l’absence de l’ennemi. Mais il est là et il s’installe.
Dans la journée, le commandant d’Ivry voit des mouvements de troupes, vers Choisy-le-Roi, entre Notre-Dame-des-Mèches et Merly.
Six des bâtiments de la flottille sont désarmés. Les équipages établissent une batterie au Point du Jour et vont renforcer le fort de Vanves.
Le fort de Saint-Ouen ouvre le feu sur l’ennemi qui tente de s’installer sous le moulin d’Orgemont.
Bondy brûle.
A Metz, la variole, la dysenterie et le scorbut font des ravages. Près de 2 000 blessés sont soignés chez l’habitant. Le général Bourbaki est envoyé en mission. L’ennemi est délogé du château de Ladonchamps.
A Strasbourg, les bombes prussiennes réussissent à atteindre le centre-ville.
Le soldat André Fayette, du 87e de ligne, est atteint à la cuisse par un éclat d’obus. Le soldat Eugène Toussaint Blin, du 47e de ligne, dix-huit ans, natif de Villedieu, dans la Manche, est également blessé à la jambe par un éclat d’obus. Le soldat Ywin, vingt-quatre ans, du 21e de ligne, reçoit des éclats d’obus qui lui broient le genou gauche et le coude droit. Il est amputé de la cuisse gauche et du bras droit le jour-même, mais la pourriture d’hôpital s’installe dans les deux plaies. Malgré les soins, il succombera le 6 octobre.
A Tarascon, ce 25 septembre 1870, les zouaves pontificaux arrivent.
Ils ont quitté Rome, cinq jours après sa prise et la disparition des Etats Pontificaux. Puisqu’ils ne peuvent plus rien pour Rome, ils vont se battre pour la France.
Aussitôt arrivé, le lieutenant-Colonel de Charrette se rend immédiatement à Tours, pour demander l’autorisation, au nouveau gouvernement, de former un régiment autonome.
Mais la réponse se fait attendre et beaucoup d’impatients quittent le corps pour s’engager dans l’armée active ou la garde mobile.
L’ordre du départ pour Tours arrivera le 7 octobre.
Les zouaves pontificaux vont former la légion des volontaires de l’Ouest, constituée de trois bataillons d’infanterie, d’un escadron d’éclaireurs et d’une batterie d’artillerie de Montagne, soit cinq milles hommes, tous volontaires.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 25 septembre 2020