23 septembre 1870, les français sont persuadés que les prussiens occupent Villejuif.
Une reconnaissance dans cette direction leur montre que la position a été abandonnée par l’ennemi. Une partie des troupes française s’y installe et les forces se portent sur la redoute des Hautes-Bruyères, à un kilomètre de là. Les prussiens reviennent et tentent de reprendre la position, sans succès. Ils sont repoussés par une vive fusillade et les canons français.
Ne pouvant attaquer de front, ils passent, en arrière de Villejuif, remontent le versant opposé et y établissent leurs batteries.
Cette fois, ce sont les canons prussiens qui tirent sur Villejuif et Hautes-Bruyères. Les canons français ripostent.
A deux reprises, les artilleurs doivent quitter leur position, avant d’y revenir. A dix heures, les prussiens cessent leur canonnade. A midi, les français sont maîtres de Villejuif et Hautes-Bruyères. Ce fut un combat d’artillerie, qui a fait quelques morts et une quarantaine de blessés chez les français. Une croix de bois est plantée sur la tombe d’un jeune canonnier de vingt ans, la tête emportée par un obus.
Pendant les combats, les chirurgiens et les pères dominicains de la 8e ambulance, installée au collège d’Albert-le-Grand, à Arcueil, vont sur le champ de bataille ramasser les blessés et les emmener à l’arrière. Ernest Hippolyte Darien, vingt-et-un ans, natif d’Aunay-sous-Auneau, soldat au 109e de ligne, reçoit un éclat d’obus au pied droit à Hautes-Bruyères.
A Pierrefitte, une reconnaissance est également un succès pour les français qui mettent en déroute les prussiens qui se retirent en direction de Montmorency.
Auguste Adolphe Salusse, trente-sept ans, soldat au 28e de ligne, natif de Brest, est blessé par balle, fracture du calcanéum et du péroné gauche. Charles Clément Hugonet, caporal au 100e de ligne se prend une balle en pleine face. Le projectile ne pourra être extrait. Hippolyte Dubier, soldat au 28e de ligne, est blessé à la jambe gauche par coup de feu.
D’autres combats ont lieu, le même jour, à Bagneux, l’Hay, Vitry, le Bourget, Montmagny.
En fin de journée, les français occupent le Moulin-Saquet, Villejuif et les Hautes-Bruyères. Un premier ballon est envoyé. L’ennemi est délogé de Drancy et refoulé vers le Bourget.
Parmi les blessés, il y en a onze à déplorer qui ne sont pas directement dus aux combats. Onze éclaireurs de la Seine sont blessés aux yeux par leurs fusils à tabatière. Le matériel est de mauvaise qualité.
Bilan de la journée, onze soldats tués, trois officiers et quatre-vingt-six soldats blessés.
A l'est, à quatre heures du soir, Toul capitule. La ville a reçu, depuis le 30 août, plus de 12 000 projectiles. Ce 23 septembre, la canonnade a été continue depuis le matin, jusqu'à la capitulation.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 23 septembre 2020