21 septembre 1870 – Paris, l’ennemi occupe le Pecq, Bougival, Choisy-le-Roi, l’Hay, Chevilly, Cachan et Dugny. Il y a des escarmouches du côté de Montrouge. L’ennemi est signalé en avant des forts de Nogent, Rosny, Romainville et Aubervilliers.
Au matin du 21 septembre, tout est calme. L’ennemi continue son encerclement de la capitale et installe tranquillement son artillerie et amasse ses troupes aux portes de Paris.
Depuis les forts, les français assistent, impuissants, à ces mouvements militaires. Ils envoient bien, de temps à autre, un obus dans la direction des prussiens, mais, ceux-ci restent à distance, rendant ces tirs inefficaces.
Pendant ce temps-là, à Blois... Un détachement de train d’artillerie de 300 hommes et 750 chevaux se dirigeant vers Tours, a campé sur la place de la préfecture.
Une ambulance venue de Sedan et envoyée à Niort, rejoint Blois provisoirement. Les chirurgiens et infirmiers vont être répartis entre les divers régiments composant l’armée de la Loire, en formation. La société de secours aux blessés s’est officiellement installée à Tours.
Deux régiments de cuirassiers, les 1er et 9e doivent arriver à Blois, pour y séjourner.
La garde mobile prend possession de la caserne de Blois. Les dépôts du 9e et autres corps qui s’y trouvaient encore partent pour Agen.
La population est inquiète et suspicieuse. Trois étrangers sont arrêtés. Escortés par des gardes nationaux, ils sont mis à l’abri à la maison d’arrêt, pour éviter un lynchage par la foule. Ils sont belge, Balamant, espagnol, Avendano, et prussien, Kautz. Ce dernier est né de parents français redevenus prussiens par les traités de 1815. Ils ont été expulsés de Paris, comme bon nombre d’étrangers et sont arrivés à Blois. La justice enquête.
Les nouvelles qui parviennent jusqu’à Blois sont inquiétante. La résistance de Strasbourg est une fierté. A Niort, la place et la rue qui portaient le nom de Napoléon ont été débaptisée pour s’appeler Place et rue de Strasbourg.
Ailleurs en France, les frégates Dryade, l’Intrépide et la Drôme débarquent 5 750 zouaves et chasseurs avec 200 chevaux, à Toulon.
Les deux armées se rassemblent pour un assaut qui ne saurait tarder. Il n'y a malheureusement pas de doute sur le fait de savoir laquelle sera prête la première.
Christine Lescène - Le Blog d'une Généalogiste - 21 septembre 2020